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Activision Blizzard annonce la fermeture de sa filiale française

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C'est le 6 Octobre au soir qu'a été annoncé officiellement aux employés d'Activision Blizzard de Versailles leur licenciement et la fermeture du site. Une nouvelle difficile pour environ 270 salariés, mais aussi inattendue et incompréhensible. Revenons rapidement sur l'évènement.

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Les vestiges d'une belle époque

Les bureaux de Blizzard à Versailles ne datent pas d'hier. Ils datent du rachat de Blizzard par la branche vidéo-ludique du groupe français Vivendi en 1998. C'est sous la tutelle de Vivendi que nous avons pu voir éclore des jeux comme Diablo II, Starcraft, Warcraft 3 et bien sûr World of Warcraft. Activision et Blizzard fusionnent alors en 2008 pour devenir Activision Blizzard qui devient indépendant du groupement Vivendi en 2013.

Ces bureaux, qui comptaient plus de 400 employés l'année dernière encore, ont vu leurs effectifs diminuer de plus en plus dans le projet initial de l'ouverture de locaux à Londres. Il semblerait cependant qu'avec le Brexit et la crise sanitaire actuelle, l'excuse soit toute trouvée pour les décisionnaires de l'entreprise de diminuer son équipe en territoire français.

Comment expliquer cette décision, alors que le bilan du deuxième trimestre 2020 présente une marge opérationnelle de 39% par rapport à l'année dernière ?

Une direction signée Activision

Si Activision et Blizzard ont fusionné mais étaient plus ou moins indépendants l'un de l'autre, avec le temps c'est Activision qui, depuis quelques années, mène la danse. Quand on regarde les performances des différentes sections de l'entreprise, c'est compréhensible.

Toujours en se basant sur le deuxième trimestre 2020, Blizzard ne présente "que" 433 millions de dollars de chiffre d'affaires (pour 203 millions de bénéfices), Activision annonce un chiffre d'affaire de pas moins que 993 millions de dollars de chiffre d'affaires (pour 559 millions de bénéfices). Un écart colossal qui pourrait expliquer une restructuration décidée par les dirigeants pour que l'activité de Blizzard suive celles des autres filiales.

Un changement de cap pour Blizzard ?

Ce n'est pas la première fois qu'Activision Blizzard agit ainsi. L'année dernière, c'est 800 postes qui ont été supprimés à travers le globe, dont 170 aux bureaux versaillais. Des restructurations justifiées selon le service de communication de l'entreprise "afin de mieux tirer parti des talents et de l'expertise, et ainsi de pouvoir s'adapter aux besoins d'une industrie qui évolue rapidement, hautement compétitive et axée sur le numérique".

Est-ce ici la confession d'un suivi de la tendance du marché au numérique en développement le marché dématérialisé ?

Pour ce qui est du créatif, il faut admettre que ces dernières années certaines prises de décision d'Activision Blizzard (comme lors de l'annonce de Diablo Immortal) ont déçu une partie des joueurs qui ne verront pas avec tendresse d'autre faux-pas du studio. C'est peut-être l'occasion pour les fans de Blizzard "de l'époque" de découvrir les créations du studio Dreamhaven fondé par Mike Morhaime, co-fondateur initial de Blizzard, avec une équipe composée de vétéran du studio de Warcraft et prêt à créer avec la passion d'antan des jeux inspirés de ceux qui ont forgé notre jeunesse.

Quant aux futurs licenciés des bureaux de Versailles, des pourparlers sont engagés pour le 13 et 14 Octobre afin de déterminer leurs conditions de départ et la potentiel répartition de certains postes sur d'autres sites.