Postal 4: No Regerts - Politiquement incorrect
Postal 4: No Regerts, sorti en accès anticipé sur Steam le 14 octobre 2019, est un jeu d’action de Running With Scissors à l’humour et à la violence politiquement incorrects, tout comme les trois opus qui l’ont précédé. Si les deux premiers ont reçu un score metacritic moyen, le troisième opus lui n’a pas dépassé le quart de note. Voyons un peu ensemble l’aperçu que nous donne l’alpha de Postal 4.
L’histoire post-it de Postal 4
Le synopsis de départ des jeux de cette licence commencée en 1997 est toujours assez court et n’est qu’un prétexte pour pousser le joueur dans un univers à la violence et l’humour parfois un peu trop libre.
Le premier épisode amènera le Postal Dude (notre protagoniste jamais nommé) à combattre pas moins que l’US Air Force qu’il suspecte d’avoir relâché un gaz sur sa ville. Finalement accusé de massacre dans une école, il sera envoyé dans un asile d’où il s’échappera.
Bien plus connu, Postal² passe de la vue isométrique du premier au jeu de tir à la première personne. Son histoire commence par une journée classique où vous devrez acheter du lait et récupérer votre chèque de paie chez Running With Scissors pour votre apparition dans le premier épisode (oui, classique). Mais tout ne se passe bien sûr pas comme une journée normale. Des manifestants, parents en colères à cause du premier jeu, investissent le studio arme au poing, par exemple. Le jeu se finira sur un apocalypse où, entre autre, des chats tomberont du ciel.
Le troisième épisode se passe dans la ville de Catharsis, ville voisine de Paradise dévastée durant l’épisode précédent. Cet opus est spécial car développé par un autre studio ayant subit une crise durant la production, ce qui a donné un jeu rempli de bug et, de l’aveux d’une des personnes de Running With Scissors, ennuyeux quand il fonctionne. Le jeu n’est d’ailleurs pas présent sur leur site internet, sauf dans un communiqué où le studio nous conseille de ne pas acheter ce Postal III. Sans le sou, Postal Dude devra trouver un travail en choisissant sa voie, bonne en rejoignant la police de la ville, ou mauvaise en rejoignant le maire ou son oncle.
Postal 4: No Regerts, la VRAIE suite de Postal², commence avec notre personnage sortant des toilettes d’une aire de repos. Il nous dit vivre dans son camping-car depuis son départ de Paradise City, celui-ci contenant toutes ses affaires. Mais alors qu’il nous raconte cela, il observe impuissant le vol dudit véhicule. Encore une fois sans le sou, il rejoint la ville d’Edensin pour tenter de reprendre la route. Le jeu est, comme pour le second, divisé en journées, la première vous proposera d’être gardien de prison, réparateur dans les égouts ou encore de récupérer des animaux dans la rue.
Un gameplay classique mais absurde
Postal 4 est un jeu de tir à la première personne dans une ville ouverte. Le gameplay en soit est très classique mais récupère les particularités de bon/mauvais goût de ses prédécesseurs (selon votre appréciation).
Parmi les nouvelles armes disponibles, vous pourrez utiliser des pigeons qui, une fois leur cage brisée, becteront les personnes les plus proches, ou encore un fusil à eau… Mais pouvant contenir de l’essence. Des scooters électriques sont également disponibles pour parcourir plus rapidement la carte d’Edensin.
Le jeu propose de régler tous les conflits de façon pacifiste grâce à des méthodes non-létales, mais il est bien plus facile de tomber dans la violence. Le nom de la série venant directement de l’expression anglais “going postal”, qui définit une rage forte et incontrôlable pouvant amener au point de devenir violent, souvent utilisée dans le cas d’employés poussés à bout et réalisant, littéralement, un massacre.
Graphiquement dépassé
Difficile de juger un jeu tout juste sorti en alpha, mais il est possible de dire qu’en l’état actuel, le jeu n’est pas graphiquement à la hauteur des standards actuels. Mais ce n’est pas non plus le but des développeurs d’avoir le plus beau jeu. Vous êtes dans une ville d’Arizona, ça n’est pas être graphiquement fin, mais la direction artistique, elle, est cohérente. Running With Scissors se concentre plus sur son univers, son humour et ses possibilités de dérives de violence plutôt que sur la partie technique ou artistique.
Un avis sous réserve
L’humour potache et la violence poussée à l’extrême sont à prendre avec des pincettes. La série est ouvertement outrageuse de l’aveux des développeurs simplement parce qu’ils ont envie de le faire. Le studio Running With Scissors dit même “[...] nous ne sommes pas en faveur de la violence dans la vie réelle et c’est bien mieux d’évacuer votre frustration dans les jeux vidéo plutôt que sur votre entourage“.
Postal 4 ne dépaysera pas ceux qui connaissent déjà la série. Sans parler de mieux ou moins bien, car nous n’avons actuellement qu’une version alpha, le jeu s’inscrit dans la ligne tracée par le second opus. Il faudra attendre de voir, au fil des mises à jour, si le studio arrive à correctement l’optimiser, corriger les bugs et autres, car c’est surtout la technique qui pèche du côté de ce jeu et non pas sa cohérence qui a son public.