Scrap Riders – Une Dystopie avec humour et de la baston
Le début de l’année pullule de nouveaux jeux pour notre plus grand plaisir ! Et la dernière œuvre hybride, publiée début janvier par Microids Indie (la division indé de Microids), nous amène dans un univers dystopique plein d’humour et de défis – physiques et mentaux. Munissez-vous donc de beaucoup de second degré pour découvrir les aventures de Scrap Riders.
Commençons par le début, c’est quoi Scrap Riders ?
Scrap Riders est, bien entendu, un jeu. Le dernier opus de Games for Tutti, un studio indépendant situé à Valencia, chez nos voisins espagnols. Ce qui est plus difficile à définir est son genre. Je le décrirai comme hybride, puisque nous ne pouvons pas le classer sur une seule catégorie. Selon les auteurs, c’est un point’n’click et un Beat’em up, (battez-les) deux catégories qui, soyons d’accord, tout oppose ! Mais, l’avènement des jeux hybrides (avec plusieurs genres) n’est pas nouveau – nous vous parlions déjà de Dome Keeper, mélange parfait entre exploration et tower defense ou encore de Terracotta, mix plus classique de puzzles et action/aventure. La vraie question est de savoir si les développeurs ont réussi à intriquer les deux genres de façon à enrichir l’expérience de jeu. Où s’ils ont juste fait deux jeux en un. Découvrons cela tout de suite !
Un univers riche, bien pensé et drôle !
Le jeu commence avec une phase point’n’click courte qui nous amène directement sur le tutoriel de la partie beat’em up. Le plus remarquable, c’est que nous entrons tout de suite dans l’univers cyberpunk de l’œuvre : nous faisons partie d’un gang de motards appelé « Scrap Riders » et notre équipe réalise diverses activités plus ou moins licites pour survivre dans un monde post-apocalyptique. Chaque personnage a sa personnalité et les références et les blagues (parfois lourdes) sont partout dans les dialogues, dans les situations et dans l’environnement. C’est un plaisir de parcourir les terres désolées et les cités du futur. Seul hic, le système de dialogue. Il y a trop peu d’espace pour afficher les longues phrases, qui sont alors découpées de manière erratique. En plus, nous devons sans cesse appuyer sur confirmer pour avancer, ce qui n’est pas très plaisant. Malgré cet inconfort de lecture, les échanges restent intéressants quand ils approfondissent l’univers (un peu moins quand ce sont juste des blagues).
Niveau artistique, c’est l’univers de Scrap Riders qui l’emporte
J’adore le pixel art, ce n’est plus un secret pour personne. Et les personnages ainsi que les décors du jeu sont tout à fait bien faits. Ils partent d’une certaine inspiration des point’n’click classiques et réussissent à avoir un style remarquable. L’animation va au-delà des références classiques et est, par certains moments, la partie la plus humoristique de l’histoire. La musique va encore un cran au-dessus. L’excellent Nicolas de Ferran nous plonge dans un univers cyberpunk sans nous éloigner des racines du jeu vidéo. Et tout cela contribue à ce que je pense être la plus grande réussite de Scrap Riders : un univers intéressant. Nous croyons vraiment aux personnages et à leurs quotidiens, aux environnements post-apocalyptiques et aux forces sociales qui luttent dans cette fresque futuriste. J’ai eu envie d’en découvrir plus, de passer plus de temps avec mes potes motards en m’aventurant dans les contrées hostiles des terres désolées.
Le gameplay hybride de Scrap Riders est plaisant.
La grande question pour la fin, est-ce que le gameplay est réussi ? Il faut commencer par dire que les deux genres sont complètement séparés. Soit, on est dans un niveau point’n’click-puzzle-dialogue, soit on est dans un niveau beat’em up. Le seul liant est vraiment l’univers et l’histoire que nous suivons. Ce n’est pas pour autant que Scrap Riders engendre un manque de satisfaction. Les puzzles du point’n’click sont assez plaisants, même s’ils ne sont pas très difficiles. Et les niveaux beat’em-up (jeux de combat à progession) sont corrects, avec différents combos et un peu de variation chez les ennemis (il ne faut pas s’attendre à un nouveau classique du genre comme Streets of Rage 4, mais il ne se revendique pas de toute façon).
Conclusion
Si vous aimez la science-fiction et les mécaniques de jeu pas trop compliquées (qui sont là surtout pour enrichir l’histoire) Scrap Riders devrait vous plaire. N’oubliez pas de vous mettre en mode second degré et foncez-y !