Tails of Iron - Un conte au goût d'inachevé
Si Dark Souls a eu une influence majeure sur l'industrie vidéoludique, il a surtout eu un impact sur le marché indépendant. Dernier né de cette vague se présentant comme héritière de l'œuvre de Miyazaki, Tails of Iron nous emporte dans un univers où les souris affrontent les grenouilles. Bien que le jeu nous fasse passer un bon moment, il souffre malheureusement de quelques défauts qui viennent entacher l'expérience.
Le destin de Redgi
Le jeu s'ouvre sur une merveilleuse voix off interprétée par Doug Cockle, doubleur de Geralt de Riv dans The Witcher, nous contant le destin du roi Rattus ayant affronté les hordes de grenouilles afin d'asseoir son autorité dans le royaume des souris. Le jeu nous fait incarner Redgi qui aura la lourde tâche de succéder à son père en boutant une nouvelle fois les grenouilles hors des frontières de la souricière.
Si l'histoire n'est pas le moteur du jeu, elle reste agréable à suivre au fil des différentes interventions de la voix off. Cependant, les voix des souris sont doublées par différents sons de trompettes qui peuvent vite devenir désagréable.
Un gameplay solide pour Tails of Iron
En terme de jouabilité, Tails of Iron montre sa filialité avec les Souls. Le jeu n'est pas simple et la mort est rapide en cas d'erreur tout en restant très agréable à prendre en main grâce à la grande qualité des animations.
Les combats invitent à bien gérer l'espace nous séparant de notre opposant et en choisissant la meilleure réponse à chaque situation: bloquer, contrer, esquiver, le tout étant indiqué par une icône au-dessus de la tête de l'ennemi avant son attaque (Sekiro n'est pas étranger à cela). Malheureusement, les combats deviennent vite brouillons quand les ennemis (et parfois alliés) se multiplient à l'écran et la formule se renouvelle peu sur la dizaine de d'heures que Tails of Iron dure.
Tails of Iron effleure sa composante RPG qui n'a que peu d'impact sur le gameplay, les armes ayant toutes, peu ou prou, le même feeling en main et les armures privilégiant grandement la légèreté pour esquiver les attaques ennemies.
Un univers incroyable mais impitoyable
La direction artistique du jeu est très plaisante avec un style "peint à la main" très vivant et grouillant de vie. Les zones sont réussies et évoluent en cours de jeu avec un accent mit sur les arrière-plans souvent bien animés. Comme cité plus haut, les animations des différents personnages et ennemis sont très soignées et apportent une réelle plus-value au jeu. On regrette que le jeu exploite mal ses qualités avec son game design qui n'invite pas à l'exploration.
Si la carte du jeu peut faire penser à un Metroidvania et à Hollow Knight tout particulièrement, le jeu nous prend par la main avec un objectif clair à atteindre sur ladite carte. Le rythme du jeu souffre aussi de quelques longueurs, nous forçant à accomplir des missions secondaires rébarbatives parsemées de beaucoup d'allers-retours superflus pour avancer dans la quête principale.
Tails of Iron possède des lacunes mais est engageant
Comme développé lors de ce test, Tails of Iron est un jeu rempli de bonnes idées avec une direction artistique marquante mais qui manque clairement de profondeur dans son gameplay et son game design qui aurait mérité un peu plus d'attention. Le jeu reste néanmoins sympathique à parcourir si vous aimez ce type de jeu.