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War Tech Fighters - Un jeu de Mécha en manque d'énergie ?

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Se livrer à une guerre galactique au volant d'un mécha de combat haute technologie, c'est la promesse de War Tech fighters, dont la version Switch vient de sortir. Reste à savoir si ces armures célestes font des étincelles ou si leur place est plutôt à la casse.

Mon Mécha a moi, il me fait vivre des aventures

Les méchas ont le vent en poupe. De Battletech à Into the breach en en passant par le revival d'Evangelion sur Netflix, pulvériser une autre forme de vie mécanique ou alien à l'aide d'un robot géant au look improbable est de nouveau l'un des plaisirs si simples et si satisfaisants. Et au vu des premiers trailers, War Tech Fighters paraissait remplir avec brio le cahier des charges du parfait jeu de mécha: Des combats nerveux dans l'espace, une mise en scène badass avec des coups spéciaux, et une customisation assez poussée de son robot au fur et à mesure de l'aventure. La hype était là et plus dure fut la chute.

Des méchas en mode diesel

Le jeu démarre par un tutoriel assez simple où vous devez apprendre les rudiments du maniement de votre armure de combat, fièrement nommé War Tech. Une introduction mollassonne et peu immersive où vous apprenez vaguement l'existence d'un conflit interstellaire auquel vous devez prendre part. Vous regagnez ensuite votre base, hub central du jeu dans lequel vous pourrez choisir vos prochaines missions, investir dans votre département R&D et améliorer votre War Tech. Dans chaque mission, vous devrez liquider un certain nombre d'ennemis, retrouver des artefacts ou des documents importants. Chaque réussite vous permettra de récolter des unités à dépenser pour améliorer votre armure. Au fur et à mesure, vous allez donc gagner en vitesse, résistance, énergie au cours des différentes missions pour enfin détenir un canon destructeur, une vitesse quasi supraluminique et piloter le robot géant que tout le monde attend.

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Apathique Rim

Avant cela il vous faudra souvent errer comme une âme en peine dans des champs d'astéroïdes vides, en tentant de repérer les ennemis qui fusent dans votre dos, dans des missions souvent chronométrées où votre propulseur s'épuise au bout de 5 secondes. D'autres missions, sans contraintes de temps, sont également disponibles mais elles manquent tellement de rythme et d'enjeu qu'elles vous feront regretter l'absence de timer.  Quand ce qu'il reste à sauver de l'univers n'est qu'un vide spatial pas franchement attrayant, difficile de se sentir réellement investi. Plusieurs War Tech sont disponibles en début de partie mais leurs déplacements sont toujours lourds et les sensations ne sont pas vraiment au rendez-vous au moment de straffer, tirer ou lancer des missiles.

Le jeu propose bien des mouvements spéciaux, pour mettre en scène de façon spectaculaire la destruction de vos ennemis, ainsi que la possibilité d'engager un duel d'escrime spatial avec un War Tech adverse, mais leur intérêt s'estompe très vite car les animations sont souvent les mêmes. Rien à voir avec les options offertes par la série des Armored Core où les combats homériques de Zone of The Enders. Vous pourrez, à force de missions réussies, et d'expérience engrangée, obtenir des méchas plus stylisées mais il vous faudra batailler férocement pour obtenir un War Tech digne de ce nom. Chaque amélioration coûte de précieuses unités et il vous faudra souvent recommencer plusieurs fois les mêmes missions pour pouvoir rassembler les sommes demandées.

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Un Mec(h)anique trop mal huilée

War Tech Fighters arrive trop tard et en fait trop peu pour vraiment devenir une référence du genre. En plus de son gameplay approximatif et d'une direction artistique pas toujours au niveau, le titre de Drakkar Dev demande un certain niveau d’investissement alors même que le scénario et sa bande son sont assez quelconques, sans être pour autant désagréables. Après quelques heures de jeu et les améliorations qui vont bien, l'aventure devient plus plaisante et séduira peut-être les fans invétérés du genre mais les autres jetteront l'éponge avant, lassés de traverser toujours le même vide intersidéral. Ceux qui insistent dans le jeu trouveront surement leur intérêt à collecter de plus en plus de pièces pour construire le robot de leur rêve. De mon coté, je passe mon tour et préfère attendre la sortie de Daemon Ex Machina sur Nintendo Switch au mois de septembre.