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Toren - Un Ico-like sans Fumito Ueda

Sommaire
Toren est un jeu de plateforme-puzzle sorti le 12 mai 2015 sur PC, Mac et PS4. Il a été développé par le studio Swortales et édité par Versus Evil. Vous y jouez une jeune fille face à son destin qui, telle une ritournelle, se répète sans fin. Le jeu est disponible avec des sous-titres en Français.

L’histoire de Toren

Toren - La tour

Le jeu se passe dans un monde où des hommes ont tenté d’atteindre la Lune en construisant une grande tour. Cependant, le Mal, incarné par un Dragon, décida de s’emparer ce la Lune et de plonger dans un jour éternel les Hommes. Annihilant ainsi l’Humanité. Vous incarnez Moonchild (l’enfant de la Lune), recluse dans Toren (la tour), passant de la plus petite enfance à la fin de l’adolescence au fur et à mesure du jeu. Vous apprendrez votre histoire via un mage mort depuis des siècles mais communiquant avec Moonchild a travers ses rêves. Le destin de la jeune fille est de tuer le Dragon afin de rétablir le cycle jour/nuit. Mais ce destin n’est pas facile à réaliser. Chaque tentative précédente a mené à la mort de celle-ci, l’obligeant à renaître et gravir la Tour une nouvelle fois pour y faire grandir un arbre de vie.

Toren - Le sage

Une narration (se voulant) à la Ico

Il est évident que le studio Swordtales s’est inspiré des jeux de la Team Ico afin de construire la narration de Toren. Le jeu est présenté comme une légende que nous serions en train de vivre, le mage, seul personnage parlant du jeu, est doublé dans un langage inconnu et une aura très énigmatique entoure tout le jeu. Mais malheureusement, cette narration est un peu poussive et lassante. Les paroles du vieux sage semblent presque toujours vides de sens, juste pour le lore. Elles sont mêmes parfois répétitives quand celui-ci vous parle après une mort.

Un gameplay doux amer

Ce jeu en soit n’est ni difficile, ni long (comptez 3-4 heures au maximum pour le finir). Mais son gameplay risque parfois de vous jouer des tours. Les phases de plateforme sont hasardeuses, la caméra capricieuse et la lourdeur des contrôles seront à l’origine de la plupart de vos morts. Dans Toren, malgré la possession d’une épée, vous n’aurez pas de combats tous les vingts mètres. Les quelques petits ennemis que vous rencontrez ne seront que des gênes sur votre parcours.

Toren - Moonchild bébé

Il est dommage de constater que le fait que Moonchild grandisse n’aie aucune conséquence sur le jeu. En effet, le passage de bébé au début de l’adolescence ne se fait que pendant une courte scène. Il aurait été agréable que les différents rêves que nous traversons dans le jeu présentent la jeune fille à des âges différents avec des gameplays adaptés à son âge. A la place, durant ces rêves, nous n’avons qu’à remplir approximativement de sel des formes ésotériques et, comme pour l'ascension de la tour, résoudre des énigmes simples en parcourant des plateformes, le tout dans des environnements fantasmagoriques.

Toren - Sous l'océan

Un jeu qui aurait pu être très beau

La direction artistique de [amazon_textlink asin='B01FY7622I' text='Toren' template='ProductLink' store='jeuvide07-21' marketplace='FR' link_id='5cbe370c-76c3-11e8-ba17-4d9a5647f95c'] est très agréable, mais sa réalisation manque de finesse. Certaines animations du personnage sont hasardeuses. Il est arrivé durant ce test que les bras de Moonchild se bloquent le long du corps, ce qui rend un peu comique de voir le personnage escalader une corniche les bras fixés au buste. Cependant, le jeu reste très beau à voir et peut parfois rappeler l'esthétique rappel Alice : Madness Returns. Les différents environnements ont chacun leur propre univers graphique et l’on regrette qu’il n’y en ait pas plus. Les objets interactifs sont indiqués avec un point d’exclamation au dessus de la tête de Moonchild.

Un avis mitigé sur ce titre

L’expérience sur Toren est principalement perturbée par ses soucis de narration et de gameplay. Il est bien dommage de se dire que ce qui permet de tenir le jeu est qu’il reste un titre assez court (moins de quatre heures). Les soucis relevés dans ce test peuvent être expliqués par le fait que Toren est le premier jeu du studio Swordtales et a été réalisé avec un petit budget. En conclusion, malgré ses défauts, le jeu reste une expérience sympathique (pour peu que vous arrivez à accepter ces derniers), qui souffre de ses inspirations et des faibles moyens pour le réaliser. [metaslider id=19463]