Prévu pour 2022, sans date précise, le free-to-play de Gameloft, Disney Speedstorm, s’offre une bêta survitaminée actuellement accessible via Steam. Empruntant un style souvent copié, mais rarement égalé, il est l’heure pour cet héritier spirituel de Mario Kart de nous montrer ce qu’il a dans le ventre. Première place en vue ou sortie de piste inévitable ?
Une Bêta à plein régime !
À peine arrivé que le jeu nous entraîne sur notre première piste au volant de la voiture d’un certain Mickey Mouse. Cette course d’introduction nous familiarise très rapidement avec les commandes qui ont le mérite d’être aussi traditionnelles qu'efficaces. Une gâchette arrière pour accélérer, l’autre pour déraper, une touche pour sauter, une autre pour booster et une dernière pour envoyer nos items sur la tête de nos adversaires : rien de révolutionnaire en soi. Mais, il n’en faut pas plus tant le tout répond parfaitement et se veut extrêmement intuitif, une fois la manette en main.Cette première course nous amène dans un chapitre lui-même composé d’autres courses à réaliser. Ces dernières sont clairement présentes pour faire office de didacticiels envers toutes les mécaniques du jeu (le chargement des items avant de les envoyer, recharger le boost à l’aide de drifts, utiliser la capacité spéciale de votre personnage, etc.) mais également vous offrir vos premières récompenses. Car, plus qu’un simple jeu de courses, il sera question de gagner et d'améliorer vos racers préférés pour qu’ils deviennent plus rapides et performants sur le circuit.
Il vous faudra finir les deux premiers chapitres de la Starter Map pour bénéficier de ce que le titre a réellement à vous offrir en l’état : plus de courses, plus de challenges, une map d’aventures (composée de quatre chapitres) et un mode en ligne pour affronter tous les pilotes du monde déjà en lice.
Une sélection de racer à faire monter en level pour devenir le roi de la piste !
Car oui, c’est là que le jeu prend tout son envol. La difficulté ne semble jamais se radoucir et vous offre la sensation bienvenue de ne pas ‘rouler sur le jeu’ dans une facilité déconcertante pour les pilotes les plus aguerris. Vos concurrents sont continuellement au coude à coude jusqu’à la dernière ligne droite. Être premier tout au long de la course ne vous assure pas la victoire. Dans la même logique, être dernier n’est pas non plus punitif, car il y aura toujours une chance de remonter le peloton jusqu’au dernier coup de drapeau.
On appréciera l’effort placé sur une intelligence artificielle équilibrée et sachant s’allier avec le niveau de nos personnages. Le seul bémol sera à mettre sur cette même difficulté pouvant paraître ardue pour nos plus petites têtes blondes puisque ce jeu se veut pour toute la famille.Du côté du mode online, le niveau monte de plusieurs crans et nécessitera d’améliorer et de customiser vos personnages au maximum si vous voulez pouvoir rivaliser avec vos concurrents.
Disney Speedstorm : Free-to-Play ou Pay-to-Win ?
Le système de Disney Speedstorm s’articule autour de trois types de monnaies qui se récupèrent en jouant. Une monnaie pour les courses en ligne. Une monnaie pour les défis que vous remplissez au fil des courses. Et une troisième monnaie que vous gagnez en évoluant. Chacune de ces monnaies vous donnera accès à une multitude d’objets : des objets indispensables pour augmenter le niveau de votre personnage, des cartes de personnage de soutien qui influeront sur les statistiques de votre pilote, des objets de personnalisation pour votre véhicule, etc.
Un magasin virtuel et diverses monnaies en jeu
Si le titre peut se féliciter de se suffire à lui-même au travers de ces monnaies, il est à espérer que le principe de loot-box et de microtransaction ne passera pas par là. Nul doute, cependant, qu’un modèle économique de pass de saison verra le jour afin d’alimenter le soft de nouveaux circuits et de nouveaux pilotes.
Un émerveillement… qui en fait trop ?
Le jeu offre actuellement six mondes dans lesquels se trouvent quatre tracés différents et deux personnages associés. Vous aurez tout le loisir de traverser les immenses salles et couloirs du château de la Bête, échapper aux attaques tentaculaires du Kraken dans la baie des pirates, traverser à vive allure les rues du village Disney, sillonner l’immensité de la muraille de Chine, vous perdre dans les profondeurs de la Jungle ou encore drifter à travers les nuages du Mont Olympe. Disons-le clairement : ces environnements sont un véritable enchantement pour les yeux. Si l’on peut dénoter un petit lag en début de courses sur le chargement des textures, cela est rapidement balayé d’un revers de la main pour nous en mettre plein la vue… et peut-être même un peu trop !
Énormément de décors sont présents à l’écran. Allié à cela les multiples actions et effets d’animation que l’on peut réaliser au détour d’un dérapage ou de l’enclenchement d’un boost et le tout peut rapidement devenir brouillon. Le nombre d’informations présentes à l’écran, devient tel que cela en est parfois illisible. De plus, on ne réfléchit plus réellement au chemin emprunté et nous nous contentons d’avancer machinalement sans choisir un itinéraire particulièrement optimal.
Des décors TROP étincelants ?!
En parallèle, le jeu profite d’une bande-son remise au goût du jour. Les titres classiques des Disney, mis en avant sur les circuits, bénéficient d’une rythmique toute aussi effrénée que les courses qu’elles habillent. Un mixage pouvant amuser, faire rire ou dénoter avec l’univers de la souris aux grandes oreilles, mais qui est une véritable plus-value une fois en jeu. Dommage que le nombre de ces morceaux ne soit pas varié et rende le tout très répétitif. Pensez toutefois à couper la bande son si vous êtes allergique à ce qui est techno, dubstep et autres formes semblables de remix…Il est plaisant de constater que Disney peut encore se distinguer autrement que par la reprise de son univers dans la série des Kingdom Hearts. D'autant que, malgré quelques petits virages mal négociés, Disney Speedstorm offre une alternative plus que plaisante et réussie pour les joueurs PC qui ne peuvent profiter d’un Mario Kart ou d’un Crash Team Racing. Si son modèle économique ne s’égare pas du côté obscur de la Force, il est fort à parier que Gameloft et Disney détiennent les clés d’un succès incontournable qui séduira autant les petits et les grands !