Redo! - Un jeu prometteur et un développeur à suivre
Redo! est un metroidvania en pixel-art qui aura nécessité trois années de développement à son unique développeur : Robson Paiva. Après une période d’Early Access de six mois où les joueurs ont beaucoup aidé grâce à leurs avis et conseils, Redo! est sorti sur Steam et Itch.io.
Une dystopie montrant la solitude
L’histoire de Redo! est simple. Vous êtes une femme, la dernière humaine sur Terre. Le monde a été envahi par les biomachines et notre personnage survit autant que faire se peut malgré le désespoir. Mais un jour, elle reçoit un message sur son terminal, une personne, certainement un autre être humain, lui demande de la rejoindre au sommet de la cité, à la cathédrale solaire. Est-ce réellement un humain ? Et si c’est le cas, existent-ils en d’autres encore vivant ? À vous de le découvrir en parcourant cette cité tout en fuyant ou combattant la myriade de biomachines prêtes à vous tuer.
Redo! est un jeu très exigeant
Ce jeu fait parti de ceux qui ne sont pas à mettre entre toutes les mains. De la volonté même de son développeur, Redo! vous demandera d’être méthodique quant à l’approche de chaque ennemi. Certains s’approcheront de vous avant d’envoyer une décharge tout autour d’eux quand d’autres enverront des salves de projectiles. Il faudra donc apprendre les mouvements et les attaques de chacun si vous ne voulez pas reprendre à votre dernière sauvegarde, ce qui va souvent arriver. Sauvegarder permet également de regagner toute votre vie, vos munitions, mais ramènera également vos ennemis à la vie.
Chaque ennemi a deux nombres au dessus de lui, le grand en blanc indique simplement les points de vie qui lui restent, le cyan son endurance. Chaque attaque baissera son endurance, tout comme chacune de vos attaques. Une fois l'endurance vide, la plupart arrêteront de bouger, vous laissant libre de frapper avec des dégâts augmentés. Les éliminer quand ils sont ainsi paralysés les feront lâcher des sphères de vie permettant de récupérer de la santé.
Tout au long de votre voyage, qui ne sera pas une simple ligne droite, vous aurez la possibilité de trouver de nouvelles armes et améliorations. Chaque arme consommant un certain nombre de munitions que vous pourrez récupérer tant sur les ennemis que dans des petites caisses, présentes dans presque chaque environnement. À noter que le jeu ne possède pas de carte permettant de vous repérer, il vous faudra donc un bon sens de l’orientation et une bonne mémoire pour vous rappeler des passages que vous avez potentiellement débloqués (ou sont déblocables) grâce à vos nouvelles capacités.
Du beau pixel art
Même si le pixel art peut paraître comme une solution de facilité lors du choix de la direction artistique d’un jeu, il faut se dire que le pixel art est facile à faire mais difficile à rendre vraiment beau et fluide dans les animations. Redo! donne dans le beau pixel art. Pas de brouillon, pas de sauts d’animations, tout est compréhensible et surtout bien animé.
Un avis plutôt positif mais avec des réserves
Il est préférable de le dire, je n’ai pas réussi à finir le jeu malgré sa durée de vie de cinq à six heures. Il s’avère que les métroidvanias ne sont pas mon type de jeux mais cela ne m’empêche pas d’y trouver des éléments positifs.
Ce qui à pu freiner le test est la difficulté et l'exigence de Redo! pouvant provoquer une certaine frustration. Mais cette frustration est la même que l’on peut ressentir sur un bon jeu, que l’on aimerait pouvoir continuer et finir, mais qui nous tombe de mains. Non pas par soucis de bugs, de mauvais équilibrage ou autre soucis de développement, mais par ce que l’on ne s’en sort pas avec ce type de jeux.Mais Redo! est vraiment beau, le synopsis ainsi que les éléments d’histoire que vous pouvez trouver en jeu poussent à en savoir plus. Le gameplay aussi, même s’il est exigeant, il est jouissif d'enchaîner les mouvements de roulade avant de tirer sur l’ennemi pour finalement réussir à l’affaiblir assez pour l’éliminer au corps à corps, le tout en l’espace de trois à quatre secondes.
Robson Paiva est un développeur qu’il va falloir suivre pour voir ce qu’il est capable de faire d’autre et, peut être, au sein d’une plus grande équipe s’il a su se faire repérer grâce à son jeu.