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La Swiss Made Games League, une compétition esport de proximité

Sommaire
Swiss Made Games League (SMGL) est une ligue visant à promouvoir les jeux vidéo suisses et leurs créateurs. Nous allons ici vous présenter ce projet, ses objectifs, son déroulement et regarder s'il existe une alternative française.

Le projet et ses objectifs

Habituellement, les jeux compétitifs que nous retrouvons dans l'esport, sont américains. On peut notamment citer: Counter Strike, Dota 2, League of Legends ou Overwatch... et bien d'autres. Pourtant, de nombreux jeux (surtout indépendants) sont développés sur chaque pays du globe, et apportent avec eux une autre image de la compétition.

Fédération Suisse de l'e-Sports

La SESF a créé la SMGL dans un but bien précis : promouvoir les jeux suisses et le talent de leurs créateurs. Derrière le concept se cache également une philosophie de jeu ; il permet d'organiser des rencontres, entre joueurs (professionnels ou amateurs), les développeurs desdits jeux, et le grand public. En effet, chaque étape de la compétition se déroule dans un lieu physique. De plus, le jeu sélectionné pour sa première édition (Retimed) ne possède pas de mode en ligne. Afin de s’entraîner, les participants doivent donc se réunir régulièrement. Retimed est un jeu étudiant (de facto indépendant) en bêta. Chaque participant de la compétition reçoit donc une clé du jeu afin de s'entraîner. Une manière originale d'obtenir des retours sur le gameplay du jeu et d'appliquer des correctifs !

Le déroulement de la ligue

Concrètement, la ligue a d'ores et déjà commencé depuis avril dernier. Elle se déroulera jusqu'en décembre, avec la finale. Elle est composée de petites et grandes compétitions (Minors et Majors). Chaque compétition octroie un nombre de points à ses participants, les Majors rapportant bien entendu plus de points. Dans l'idée, plus vous participez aux compétitions et plus vous avez de chance d'engranger des points, et de vous qualifier pour la finale. A noter que les tournois se déroulent lors d'événements et conventions bien précises. Ainsi, si la participation est gratuite, les joueurs doivent néanmoins s'acquitter d'un billet pour l'événement qui veille au bon déroulement de la compétition. Cela invite les joueurs à profiter des conventions, avant et après leur partie (et promouvoir donc ces dernières). A compter d'aujourd'hui, voici les prochaines compétitions qui devraient être tenues :
  • 26 Août (Major) : Numerik Games - Vaud
  • 15 Septembre (Major) : Zurich Game Show - Zurich
  • 13 Octobre (Major) : Herofest / Switzerlan - Berne
  • 03 Novembre (Minor) : Kobralan - Berne
  • 11 Novembre (Minor) : Netgame Convention - Soleure

Vers un concept similaire en France ?

Créée en avril 2016 à l'invitation du Secrétariat d'Etat chargé du Numérique, l'association France Esports entend regrouper les acteurs majeurs de l'esport. Elle est composée de 3 conseils, appelés Collège : France Esport
  • Collège des Joueurs Représentants,
  • Collège des Promoteurs Représentants (organisateurs de tournois, clubs, médias, opérateurs et équipementiers)
  • Collège des Créateurs - Editeurs Représentants (développeurs et éditeurs)
Elle se donne pour mission les rôles suivants :
  • Définir, qualifier et quantifier l'esport en France afin d'apporter des données claires et fiables sur le secteur,
  • Rapprocher le sport et l'esport, sans considérer l'esport comme un sport. Il s'agit de considérer le deuxième comme son égal, avec la création d'un code de l'esport.
  • Proposer un encadrement de la pratique du jeu vidéo compétitif, mais en tant qu'interlocuteur et médiateur (aborder des sujets de santé publique).

Un retard qui s'accumule

Jusqu'ici, bien que la France soit un acteur majeur des jeux vidéo, reconnue dans le monde entier, force est de constater que notre pays est en retard dans son encadrement de l'esport. Là où nos voisins organisent les compétitions, nous en sommes encore à sensibiliser le grand public. Le processus est trop long et linéaire. Ce dernier devrait se passer en parallèle, avec la création de compétitions régionales / nationales ou d'une ligue pilote. Bien sûr, des initiatives locales existent, encadrées par des associations, mais il nous manque encore l'appui d'une fédération, un organisateur officiel. Une telle structure pourrait bien sûr, superviser des compétitions dans toute la France, et former le maillon manquant de la chaîne. A long terme, à l'image de la Suisse, nous pourrions promouvoir des jeux compétitifs français, indépendants, étudiants... De nombreuses possibilités s'offrent à nous, surtout que France Esports possède un soutien institutionnel, pouvant faciliter la création et la gestion de tels projets. Il ne reste plus qu'à prendre l'initiative.