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Le Tiret du Six, quand la LAN party rencontre le théâtre

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Mi-performance auto-activée, mi-initiation à l'informatique, cette expérience collective vise à démystifier le grand maelström vaudou des réseaux informatiques, un peu à la façon d'un cours d’œnologie où on commencerait d'abord par faire de la musique en tapant sur les bouteilles ou en faisant un concours de roulades dans les vignes. Voilà comment Samuel Hackwill, auteur du Tiret du Six, décrit son projet. Et aujourd'hui Samuel a accepté de nous donner de son temps pour répondre à quelques unes de nos questions afin d'y voir plus clair sur les inspirations, enjeux et difficultés de son projet!

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Tout d'abord pourrais-tu te présenter ?

Je m’appelle Samuel Hackwill, je suis artiste multimédia, je viens de Savoie, j’ai été formé aux beaux-arts de Saint Etienne en design numérique et avant ça j’ai fait une petite formation en textile. A la fin de mes études j’ai commencé à travailler dans les arts vivants avec des gens qui sont basés dans le Nord qui s’appellent l’Amicale de Production : ils font plutôt des spectacles mais aussi des expositions. J’ai commencé à travailler avec eux sur plusieurs projets dont notamment un spectacle de théâtre qui s’appelle « On traversera le pont une fois qu’on sera rendus à la rivière » et dans lequel il y avait des besoins technico-artistiques en lien avec mes compétences dans le numérique.

C’est comme ça que je suis rentré dans ce milieu professionnel et, accompagné par eux, aujourd’hui j’écris une pièce qui s’appelle le Tiret du Six et qui a la particularité d’être une pièce auto gérée. C’est-à-dire que j’invite un groupe de gens à venir au théâtre avec leurs ordinateurs. Et à partir de là, les interactions entre les gens sont bien sûr réglées par moi mais il n’y a pas de rapport frontal au spectateur. L'enjeu est que la médiation d’un ordinateur permette aux gens de fabriquer eux-mêmes le spectacle, en gros… ou qu’en tout cas ils jouent ensemble. Mais là je suis en train de présenter le projet, ce n’est pas encore un produit fini.

J’ai 29 ans et je suis verseau ascendant balance!

On va parler un peu plus du Tiret du Six, quelles sont les difficultés auxquelles tu t’es confronté ?

Premièrement j’ai l’impression, dans mes échanges avec les théâtres, que c'est compliqué de faire une invitation à un public dans un théâtre en faisant autrement qu’ils ont l’habitude de faire, c’est-à-dire que normalement le contrat qui est entre un théâtre et un spectateur est que tu payes ta place, tu viens dans un théâtre, tu t’assoies et tu regardes. Un des trucs que je propose dans la pièce c’est que les gens viennent au théâtre avec leurs ordinateurs. Ça peut sembler pas grand-chose mais je crois qu’en réalité c’est quelque chose d’énorme à demander, ça leur demande un grand effort.

J’ai l’impression que ça pouvait… pas faire peur mais peut-être légèrement embêter les structures qui « auraient la flemme » de demander ça à leur public, de la même manière que tu peux avoir la flemme de demander à un pote de faire des courses pour toi quand il vient te voir, tu veux pas lui prendre la tête avec ça. C’est un peu nul comme analogie mais j’ai l’impression que c’est un peu de cet ordre.

Donc ça c’est presque un problème d’affordance… L’affordance c’est un terme qu’on utilise en ergonomie et en design et c’est quand tu vois un objet et que tu comprends tout de suite ce que tu peux faire avec cet objet. Genre tu vois une poignée de porte tu te dis pas « ha ça peut-être un truc pour faire la vaisselle » tu te dis « ça sert à ouvrir le panneau de bois qu’il y a devant moi ». Et donc j’ai l’impression qu’il y a, dans ce que je propose, un problème d’affordance avec le théâtre. Non pas que ce que je fais est trop original, c’est pas du tout ce que je veux dire, mais qu’il y a une exigence supplémentaire de travail pour un théâtre, pour les équipes de relation publique, pour les gens qui vont vendre les places, l’équipe technique, etc, etc,…

Un autre problème que j’ai identifié c’est quand tu essaies de faire un truc un peu interdisciplinaire, puisque dans ma pièce je m’intéresse à l’art vidéoludique, au graphisme et aux arts vivants. Quand tu fais ça c’est cool, c’est marrant et tout mais quand tu travailles dans le réseau des arts vivants, en résidence dans un théâtre par exemple, les choses sont organisées pour te faciliter la vie techniquement sur deux aspects : le son et la lumière, qui sont les moyens traditionnels de faire une pièce de théâtre. Donc en général même si t’as pas beaucoup de sous pour faire une création tu as toujours de l’aide en nature dans les théâtres car tu as des techniciens qui sont payés par le théâtre, qui sont sur place, il y a des moyens etc…

Quand les moyens de ta pièce c’est de l’administration réseau, du développement web, etc… Les théâtres n’ont aucun moyen à te proposer donc tu dois tout acheter toi-même en fonction de tes besoins et donc ça coûte très très cher. Si ton projet est pauvre il faut que tu fasses tout toi-même, ce qui est intéressant mais difficile. C’est très cher de faire bosser des devs en plus ils sont très peu disponibles, il faut les trouver, les rencontrer, etc… Donc tout ce dont je pourrais bénéficier facilement si je faisais une pièce de théâtre traditionnelle ben là il faut tout que je source moi-même, que je le paye moi-même, que je le trouve moi-même… C’est pas pour me plaindre mais je vois ça comme une sorte de frein à l’émergence de projets interdisciplinaires. Après il y a des efforts qui sont faits dans ce sens, c’est peut-être juste que je ne suis pas tombé sur le bon arrangement, le bon montage de prod, la bonne structure, peut-être… Actuellement je bosse avec un dev génial que je kiffe et qui s’appelle Etienne Boutin ; mais bon on bosse moins ensemble que ce que j’aimerais.

Après du point de vue artistique, comme j’ai été formé aux beaux-arts, je sais rien faire bien. On apprend à travailler d’une façon très particulière et je crois que c’est ce qui est intéressant aux beaux-arts, en sortant on est anti-professionnel, on sait pas travailler. Et justement on a une capacité à inventer ou questionner les choses car on est mal fini. Donc artistiquement la difficulté que je ressens et qui est la plus importante c’est que j’ai envie de faire un jeu… Mon ambition avec ce projet c’est de prendre des gens qui vont au théâtre, qui aiment pas forcément les jeux vidéos et là BAM je leur fait jouer à un jeu vidéo! Et ils s’en rendent même pas compte parce que le jeu vidéo auquel je leur fait jouer ne ressemble pas à un jeu vidéo. Il n'y a que du texte, de la lumière… des matériaux artistiques auxquels ils sont habitués d’être exposé au théâtre mais agencés de telle façon à ce qu’ils soient entrain de jouer à un MMORPG dans le théâtre. Du coup en sortant du théâtre ils se disent « ouah je me sens bizarre, j’ai vécu une expérience vidéoludique sans le savoir » et c’est super parce qu’ils ont été initiés à un grand plaisir de la vie qui est de jouer à un jeu vidéo.

C’est pourquoi j’ai l’ambition, dans le Tiret du Six, de faire un jeu vidéo… mais je sais pas faire. Je sais pas faire un jeu vidéo, c’est super dur de faire un jeu vidéo. Et comme je sais pas faire, je suis entrain de fabriquer un jeu vidéo n’importe comment. Et c’est ça qui est intéressent, c’est aussi ça qui est joli… Et du coup je galère comme pas possible, c’est super dur de faire un jeu vidéo. Et pour l’instant le seul jeu qui s’approche le plus d’un jeu avec des règles dans le Tiret du Six c’est une bête course entre deux joueurs où il faut appuyer sur la barre espace et plus tu appuies vite plus ton bonhomme il avance. Donc je suis loin du compte vu que c’est une pièce qui s’adresse à trente personnes et qu’à un moment je voudrais que tout le monde joue ensemble. Il y a un autre truc plus ou moins de gestion de ressources que j’ai fait mais je suis encore loin du compte. Et ça d’un point de vue artistique c’est ce que je trouve le plus dur. Arriver à faire quelque chose d’amusant, qui ait des qualités vidéoludiques, alors que je sais pas faire… Ça prends du temps quoi.

Donc voilà ça serait ça que je dirais, premier problème, un problème d’affordance lié au théâtre et comment il fonctionne, le deuxième problème, c’est les moyens de ce réseau professionnel qui ne sont pas… optimum pour le projet que je veux faire. Et le troisième problème qui est plutôt d’ordre artistique est que c’est dur de faire un jeu vidéo. Et en même temps je pense que c’est important pour le projet que je sache pas faire un jeu vidéo. Parce que si je savais faire un jeu vidéo, je ferais un jeu vidéo, ça n’aurait surement aucun intérêt d’être dans une salle de théâtre. Donc voilà c’est avec ces trois choses que je dois jongler.

Donc tu as dit que tu avais commencé tes études par une formation en textile, comment en es tu arrivé à l’informatique ?

Je m’y suis toujours intéressé, pas exclusivement disons, mais il y a plusieurs biais par lesquels je m’y suis intéressé. Quand j’étais en textile, pour faire le malin (parce que personne ne s'intéressait à l’informatique) j’ai lu un livre de Jean Noël Lafargue et Jean Michel Geridan sur Processing. Livre très bien fait qui m’as appris quelques bases sur Processing qui est un langage écrit, une sorte de framework basé en java qui permet de faire des choses visuelles avec peu de code. Donc j’ai commencé à apprendre ça en autodidacte en BTS textile puis je suis allé aux beaux-arts à Saint Etienne et là je n'ai plus fait d’informatique pendant un long moment car je pensais que j’avais envie de faire des meubles et du graphisme et c’était bien car j’ai appris des choses.

Je me suis penché à nouveau sur le sujet en travaillant avec Antoine Defoort qui bossait sur un projet qui s’appelle « Un faible degré d’originalité » qui est un projet sur les droits d’auteurs et il voulait faire un référendum avec le public sur les droits d’auteurs. Avec un dev, Guillaume Libersat, il avait développé une application en Django qui est un framework Python pour que les gens avec leurs téléphones puissent voter. Au final cette partie il l’a supprimée mais il m’avait montré son code et je me suis dit que c’est quand même trop cool de pouvoir coder des applications web parce que le web c’est génial, il n'y a pas besoin d’installer, tu vas juste sur un site avec ton téléphone ou ton ordi et c’est cool.

Je me suis donc formé un peu en web car c’est une technologie formidable. Je me suis mis sur HTML et Javascript en autodidacte et me suis perfectionné avec un des profs de Saint Etienne car on a la chance d’avoir une section numérique qui s’appelle le Random Lab, un labo de recherche quoi, où il y a plusieurs personnes qui s’intéressent à l’art et au design numérique qui m’ont accompagnées. Notamment Jacques Daniel Pilon qui est autodidacte et qui est un gros boss, il connait tout et il m’a accompagné sur un projet de diplôme. Il codait tout ce qui est en Python car je comprenais rien et que je voulais pas me former à tout les langages du monde en même temps et il m’a appris un framework Javascript qui s’appelle Meteor.js et qui permet de faire du Backend et du Frontend en même temps en Javascript…

Donc j’ai appris des choses théoriques de bases ce qui fait que, quand je voulais fabriquer des choses et que j’allais voir mes profs en leur disant "j’ai envie qu’on fasse ça ensemble", eh bien Jacques Daniel Pilon a été en mesure de dire "ok, moi je vais faire ça et toi tu vas faire ça". On a pu séparer le travail car j’avais un minimum de culture technique. Et c’est ça pour moi être un designer, c’est que tu n’es pas toi-même technicien mais tu as assez de culture technique pour pouvoir parler avec un technicien. Et là en l’occurrence, pour mon projet de diplôme qui était un jeu vidéo qui se joue sur le bureau de l’ordinateur en déplaçant des fichiers dans des dossiers, on a bossé avec Git qui est un outil de versionnage qui permet de travailler en équipe avec les mêmes fichiers de code et c’était hallucinant. Ça m’a appris à bosser en groupe, avec du code et tout les outils techniques et processus de travail que ça implique.

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Pour revenir sur le Tiret du Six, qui est en cours d’écriture, as-tu pu le tester concrètement ?

On a fait plusieurs tests. Le premier était en 2017 dans un festival de Mathilde Maillard, qui s’appelait Le Havre qui était à Armentières et où il y avait plusieurs pièces qui étaient montrées pour la première fois. On avait bossé sur place trois semaines, avec mon camarade Jacob Lyon qui est mon collaborateur principal sur le Tiret du Six et avec les autres artistes : Ondine Cloez, Alice Lescanne et Sonia Derzypolski. C’était super et on a montré la pièce deux fois à deux groupes de trente personnes, j’ai eu des retours vraiment cool, ça a duré 30 minutes et ça a bien marché. Il y a un petit film d’Arte où on voit quelques images du test.

Tous les autres tests se sont avérés plus compliqués parce que la pièce est devenue plus complexe, les choses que je demandais à faire aux gens étaient plus difficiles et du coup j’ai commencé à avoir des problèmes de design, d’ergonomie, de tutoriels, de comment expliquer aux gens ce qu’ils doivent faire… Et ensuite j’ai dû bosser sur d’autres trucs pour des raisons économiques, j’ai fait de l’action culturelle, notamment l’année dernière à Valenciennes, ce que j’ai fait avec bonheur mais je n’ai donc pas pu travailler sur le Tiret du Six du tout. L’année dernière j’ai tout de même développé un format plus léger, frontal, le mode spectateur, pour pouvoir diffuser le projet sans avoir les contraintes techniques du Tiret du Six en format interactif: je viens dans un théâtre, je me mets sur scène, les gens viennent dans les gradins, écoutent ce que j’ai à dire et après ils partent. C’est plus facile à diffuser. Et cette saison, je reprends le travail sur le Tiret du Six pour essayer de péter la gueule à tous ces problèmes d’ergonomie, de game design, etc, etc…

Comment le Tiret du Six a t-il été reçu par le public pour les derniers tests ?

C’est plutôt le mode spectateur qui a été diffusé. En gros en 2017 on a fait ce test, après en 2018 c’était plutôt des résidences mais on a fait des micros-tests de 10 minutes pour tester des petits morceaux. Et en général les gens sont plutôt intrigués par le challenge que représente ce travail dans la mesure où, pour l’instant, je l’ai plutôt montré à des camarades artistes et ils me disent que c’est excitant car ça leur ouvre des perspectives sur leur métier, leur art…

Mais sur les publics, les « vrais publics » j’en ai très peu rencontré et la fois où ça s’est fait c’était un peu limite. C’était à Clermont-Ferrand, dans un festival, on a joué à des heures particulières et on a eu différents types de publics et c’était un peu ça passe ou ça casse. T’as des gens qui étaient en mode on comprend rien mais c’est génial et des gens qui étaient en mode on comprend rien et on a envie de vous tuer.

Donc moi j’ai du regret d’avoir montré le Tiret du Six dans ce contexte parce que c’était pas suffisamment bien finit pour le faire. Et si on me proposait, là, demain, d’aller montrer le Tiret du Six en format interactif dans le même genre de contexte j’aurai sans doute des réserves car je sais qu’il y a encore trop de problèmes d’ergonomie et autre pour que ce soit accessible à tous. Après, vu que je suis dans une phase de recherche, le montrer à des étudiants, à des artistes, ça marche assez bien mais à l’heure actuelle c’est pas encore un produit.

Le mode spectateur je l’ai montré à des étudiants aux beaux-arts de Lyon, j’ai eu des retours positifs dessus… Les gens ça les détend de voir le mode spectateur puisqu'il n'y a aucun enjeu théâtral, pas de fiction, c’est plutôt un genre de conférence où je livre des matériaux artistiques dans leur jus. Donc quand tu es un spectateur professionnel ça te détend car tu n'as pas à avoir un avis dessus, tu peux juste écouter l’histoire, donc je pense que ça détend…

Après je suis pas mal dans un truc de recherche donc ce que je propose ce n’est pas encore un produit culturel… Ça a les forces de ses faiblesses. Il n'y a pas d’énormes enjeux de théâtralité mais comme c’est pas un produit c’est compliqué à vendre et ça se situe à côté du cadre traditionnel de consommation de produits culturels disons *rire*, les gens vont rien comprendre de ce que je fous ! Comme d’hab avec le Tiret du Six, à la fin les gens se demandent toujours ce que c’est et c’est normal. Je peux parler longtemps du projet mais les gens veulent savoir ce qu’il s’y passe. Genre là on a obtenu des subventions du CNC, ils ont dit « ça a l’air très excitant, on salue l’originalité du projet par contre -je me souviens plus de leur formulation mais ils ont dit- on comprend pas du tout ce qu’il se passe dans ce projet, mais allez-y » . Ça fait plaisir quand on te fait confiance comme ça *rire*.

Pour la création on prévoit mars 2021 donc c’est censé être mon gros chantier cette année et je suis censé bosser là-dessus tout le temps même si là je procrastine en faisant ma BD sur le cléa (NDLR: voir question suivante) mais voilà…

Il y a un truc que je voudrais mettre en place cette année. Le projet est pas mal issu des LAN parties. C’est ça qui m’inspire à me dire que c’est possible d’inviter un groupe de gens à venir dans une salle avec leurs ordinateurs et se brancher ensemble. C’est cette belle tradition qui était surement plus vivante quand j’étais tout jeune que maintenant… J’ai grandi à la campagne et comme on n'avait pas internet haut débit, la seule façon dont on pouvait jouer à Starcraft ou Counter Strike en réseau c’était de se mettre dans une salle avec les ordinateurs branchés ensembles. Et du coup le Tiret du Six s’inspire vraiment de cette tradition que je voudrais répliquer au théâtre. Et cette année j’aimerai vraiment bosser comme ça.

Je me suis rendu compte que depuis que j’ai mis un pied dans le milieu du théâtre je me suis un peu reposé sur les méthodes de travail et les conventions du milieu qui veulent que tu fasses des résidences dans les théâtres et tu bosses sur place parce que, normalement, pour faire une pièce de théâtre ce qui est important c’est le corps des acteurs donc il faut réunir tous les corps au même endroit pendant trois semaines pour bosser. Moi j’ai pas du tout ce problème car je ne travaille pas avec des corps donc je peux bosser n’importe où. Donc ce que je voulais faire cette année c’est des petits tests chez moi sur le format des LAN party pour rester au plus près de ce truc très domestique et intimiste de la LAN party qui souvent se faisait chez les gens.

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As-tu d’autres projets en parallèle ?

Oui, en ce moment je suis entrain de faire une bande dessinée sur les six mois que j’ai passés à Valenciennes. Je voulais faire une BD parce que c’est pas rien de se retrouver comme ça en résidence avec des gens que tu ne connais pas pendant six mois et de les rencontrer. Donc c’était chouette et je voulais faire une BD pour parler un peu de ce que ça m’a évoqué. C’est énormément de travail, je suis fou d’avoir fait ça, faire une BD c’est dur… Mais j’aimerais bien la finir d’ici à ce printemps. Pour l’instant j’arrive pas à tuiler ça avec le Tiret du Six mais ça serait bien que je commence. Je bosse avec mon amie qui s’appelle Mathilde Maillard qui fait des projets variés et notamment un sur notre rapport au travail qui s’appelle Club Travail, décliné en projet de radio. Donc je vais aussi suivre périodiquement ce projet.

Après j’ai quelques projets au fond des tiroirs, j’ai pas encore trouvé comment les traiter. Mais en mai je vais aller à New York pour faire du tourisme. J’ai lu un livre il y a quelques de temps, qui m’a complètement retourné le cerveau, sur un haut fonctionnaire américain qui a construit toutes les autoroutes et les ponts dans l’état de New York entre les années trente et soixante. C’est un livre extraordinaire et je m’étais dit qu’il fallait faire quelque chose avec ça car le livre n'est pas traduit en Français et que le public francophone ne connait pas l’histoire de ce type alors que c’est très intéressant. Du coup je vais à New York juste pour aller voir tous ces bâtiments dont j’ai entendu parler dans ce livre. Mais j’ai aucune idée de quoi faire de ce truc.

Un petit mot pour la fin ?

Ben… je sais pas, merci ? Ha oui, inscrivez vous sur la newsletter et rejoignez le discord du Tiret du Six ! Et si vous habitez à Bruxelles venez à mes playtestings de cette année!