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Sky : Children of the Light - Un voyage onirique

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L'OST de Sky : Children of light, signé Vincent Diamante, est une perle. Nous vous proposons donc de lire cet article tout en écoutant la bande son afin de vous plonger un peu plus dans l'univers proposé par les créateurs de Flower et Journey.

https://soundcloud.com/obs-dia/sky-children-of-the-light-1?in=user-161894966/sets/sky-children-of-the-light

Un héritier qui s'assume

Le jeu vidéo se compose de bien des facettes : FPS ultra compétitif, scénario et mise en scène frôlant le cinéma ou encore simulation automobile. Au milieu de tout ceci se trouvent parfois des parenthèses de tendresse et de calme. Sky : Children of the Light en est une.

Thatgamecompany est un studio de jeux qui concentre son travail sur le ressenti émotionnel des joueurs plus que sur un gameplay prenant. Leurs productions sont devenues des références lorsque l’on cherche à mêler poésie et jeu vidéo. Avec une envie de répandre encore plus leur art, le studio a donc décidé de se tourner vers le mobile et le free-to-play, un marché émergent depuis plusieurs années. On retrouve alors, au creux de notre paume, Sky : Children of the light, petit frère spirituel de Journey et messager de la bienveillance.

Petit enfant habillé d’une cape, il nous faut parcourir 7 royaumes éparpillés au milieu d’une mer de nuages et y rétablir la lumière. Très vite, le parallèle avec Journey se fait ressentir. Les contrôles, les mouvements et l’ambiance générale dégagent un air de déjà-vu. Cliquer sur son personnage pour lancer de petites mélodies communicatives, utiliser la cape plutôt que l’écharpe et planer grâce à une barre d’énergie rappellent bien l’univers de son prédécesseur. Et pourtant, le titre sait se démarquer grâce à de l’exploration bien plus accessible. Foncer tête baissée vers l’objectif n’a aucun intérêt puisque l’on viendrait à bout du jeu en quelques heures. Pour profiter de Sky, il faut prendre son temps, fouiller dans les moindres recoins, suivre chaque chemin que l’on croise. La liberté de mouvement est jouissive et planer au-dessus des nuages nous laisse du temps pour apprécier les décors soignés. La direction artistique est quasi irréprochable et, pour du mobile, le titre est vraiment splendide. Malheureusement, les chutes de framerates sont parfois trop présentes et contraignantes. Espérons que les versions consoles annoncées reçoivent un petit coup de boost.

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Plus qu'un simple jeu d'exploration

Au cours de notre quête, on rencontre des esprits égarés dans les ténèbres qui ne demandent qu’à rejoindre les étoiles et former une constellation. Chacune d’elle est composée de différentes récompenses telles que des emotes, du cosmétique, ou des mélodies pour s’exprimer. Si Sky n’était qu’un simple jeu d’exploration comme tant d’autres, ces interactions n’auraient pas lieu d’être. Pour autant il est avant tout un jeu social, où l’entraide est mise en avant.

Le titre est entièrement multi-joueurs et, en plus du hub central, chaque royaume dispose d’un lieu propre à la rencontre et à la bienveillance. Toutes les interactions avec les joueurs se font par le biais d’offrandes discrètes, qu’eux-mêmes doivent accepter. La première permet de faire apparaître la véritable apparence de quelqu’un, et non plus une simple silhouette, et la seconde de l’ajouter en ami. Ces actions réalisées, un arbre de récompenses lié à chaque rencontre se dessine sous nos yeux. Les deux joueurs peuvent encore une fois s’offrir des offrandes et débloquer de nouvelles interactions. La plus marquante d’entre elles : se tenir la main. Pouvant lier jusqu’à huit personnes à un guide, les cieux de Sky peuvent alors se transformer en ballet aérien pour notre plus grand bonheur. L’introduction de cette interaction est significative quant à l’envie des développeurs de créer un jeu où la bonne entente règne en maître.

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Un authentique free-to-play !

Et le modèle économique dans tout ça ? Justement, il n’est que très peu présent. Aucune pub invasive, aucun forcing à l’achat de quoi que ce soit. Une boutique est évidemment présente (mais discrète) pour que les développeurs gagnent leur pain. Celle-ci se résume à de l’achat de monnaie in-game pour certains cosmétiques et d’un pass aventure avec des missions à remplir et bon nombre de récompenses.

La dimension sociale prend une place de plus en plus importante au sein des jeux vidéo. Plus qu’un simple battle royale, Fortnite est aujourd’hui un lieu où des personnes se retrouvent entre elles pour s’amuser, expérimenter, discuter et glisser quelques pas de danse. De nos jours, ce qui maintient en vie un jeu c’est sa communauté. Et lorsqu’un jeu comme Sky : Children of the Light respire la bienveillance et maîtrise parfaitement ces interactions sociales, cela donne une expérience à part loin de toute onde négative. Le tout proposé au sein d’un univers coloré, beau et agréable à parcourir. D’ailleurs, c’est un jeu intelligent qui pousse le joueur à l’exploration pour y récolter les offrandes nécessaires à l’interaction.

Notons par ailleurs que l’imprécision de certains mouvements et la technique parfois bancale sont inévitablement liées à la plateforme qu’est le mobile. Pour autant, nous ne pouvons que conseiller le dernier titre de Thatgamecompany pour quiconque cherche à sillonner un lieu paisible, le tout gratuitement.