Derrière l'écran - Louis Chantoiseau, Team Manager : "La CO Esportive, c'est mon projet de fin d'année"
Sommaire
- Tu as intégré une école d’e-sport. Combien de temps a duré cette formation et quelles en ont été les étapes clés ?
- Qu’est-ce que cette formation t'a apporté dans cette aventure qu’est la CO Esportive ?
- Peux-tu nous parler de la CO Esportive ?
- Comment se déroule la création d’une équipe de simracing ?
- De combien de personnes tu disposes au sein de ton équipe en dehors des pilotes ?
- Quels conseils pourrais-tu donner à des personnes qui souhaitent créer une équipe d’e-sport ?
- La French Tour Competition n’est donc pas votre première compétition. Quel était le premier championnat auquel a participé la CO Esportive ? Et comment celui-ci s’est-il déroulé ?
- Ce début de journée à la French Tour Competition démarre plutôt bien pour ton équipe, vous avez réussi à finir premier sur quatre qualifications !
- Quelles sont tes ambitions pour la compétition et pour l’avenir de ton équipe ?
- Un milieu qui cherche à se développer
À l’occasion de la French Tour Competition nous avons pu rencontrer Louis Chantoiseau, team manager de la CO Esportive, équipe arrivée à la troisième place de la compétition. Étudiant dans une formation de management en e-gaming, il y a quelques mois, pour sa dernière année, il devait réaliser un projet. Louis a choisi de créer une équipe esport. La CO Esportive fut ainsi son projet de fin d’année. Avant tout un hobby, pour Louis l’e-sport c’est le secteur de métier de la génération Z.
Tu as intégré une école d’e-sport. Combien de temps a duré cette formation et quelles en ont été les étapes clés ?
J’ai intégré une L3 à ISEFAC Bachelor à Paris qui propose un management marketing et commercial spécialité e-sport et e-gaming. On pouvait étudier la stratégie marketing de différentes équipes, par exemple celle de Vitality. Je dirais que c’est un bon moyen à travers les jeux vidéo de connaitre cette niche que très peu de gens connaissent. C’est clairement pour notre génération.
Qu’est-ce que cette formation t'a apporté dans cette aventure qu’est la CO Esportive ?
Ma formation m’a apporté premièrement, des connaissances en matière de marketing, de méthodes de communication et surtout à la fin de l’année il y avait un mémoire. Ce mémoire c’est la Co Esportive.
Peux-tu nous parler de la CO Esportive ?
La CO Esportive, c’est la Cohésion Esportive. C’est la création d’une entreprise spécialisée dans le secteur de l’e-sport.
C’était mon mémoire de fin d’année que j’ai mis en place pour créer une équipe de simracing.
Comment se déroule la création d’une équipe de simracing ?
Je dirais qu’il faut beaucoup d’imagination, je pense que c’est du travail à côté du travail dans la vie active. Personnellement j’avais déjà toutes les clés en mains avec soixante pages de projet. Il faut se montrer très rigoureux et ne jamais lâcher sa thématique.
De combien de personnes tu disposes au sein de ton équipe en dehors des pilotes ?
Je suis tout seul. Je suis le seul à tout gérer, communication, démarche auprès des partenariats, gérer en interne, en externe, c’est moi qui gère tout. Je pars du principe que mes pilotes pilotent et moi je gère.
Quels conseils pourrais-tu donner à des personnes qui souhaitent créer une équipe d’e-sport ?
Je dirais que le plus important c’est la préparation, avant de créer son équipe, il faut d’abord imaginer comment on va établir les stratégies, en termes de communication extérieure, de communication interne pour attirer les pilotes.
C’est beaucoup de préparation en amont, j’ai préparé deux mois de publication, ma stratégie, comment j’allais parler oralement pour attirer les pilotes etc. Ensuite, il s’agit de trouver “LE” championnat et de faire une force de frappe afin de se faire connaître et c’est ce qu’on a fait avant d’arriver à la French Tour Competition.
La French Tour Competition n’est donc pas votre première compétition. Quel était le premier championnat auquel a participé la CO Esportive ? Et comment celui-ci s’est-il déroulé ?
Le premier championnat qui nous a fait connaître, c’est la Oplite Porsche Super Cup organisé par la BFRacing. C’est une compétition sur cinq manches plus une finale, avec des préqualifications et des courses toutes les deux semaines.
Selon mes directives, toute l’équipe s’est mise dessus et avant la finale on était deuxième par équipe donc la puissance de frappe a très bien marché.
Ce début de journée à la French Tour Competition démarre plutôt bien pour ton équipe, vous avez réussi à finir premier sur quatre qualifications !
Tout à fait, les mots-clés de la CO Esportive sont la compétition, l'homogénéité et la cohésion.Je ne voulais pas d'une équipe avec de la disparité de niveaux, je voulais une équipe avec de l'homogénéité du niveau et aujourd’hui, les quatre pilotes ont aligné des 54.8 et des 54.9 (NDLR: temps en secondes, les minutes étant tronquées pour marquer l'homogénéité).
Quelles sont tes ambitions pour la compétition et pour l’avenir de ton équipe ?
Pour la compétition, je désire que notre équipe finisse sur la troisième place du podium (NDLR: ils ont réussi !). Le but est de montrer qu’en huit mois de création on peut faire très mal aussi, sans être trop prétentieux bien sûr.
Pour l’avenir, la CO Esportive, c’est le préambule du jeu Gran Turismo 7 qui est le prochain opus de Gran Turismo Sport. J’aimerais une voie de professionnalisation, malheureusement, pour le moment le secteur est encore trop peu amateur, il manque des gens du dessus qui viennent nous chercher ou l’inverse.
Je pense notamment que cet événement (la French Tour Competition) est le bon moyen de jumeler les deux.
Un milieu qui cherche à se développer
Engagement tenu pour la CO Esportive qui est arrivée troisième lors de la French Tour Competition, une réussite pour Louis et son équipe qui était très content à la fin de l’événement. En seulement huit mois cette jeune équipe a réussi à s’imposer sur la scène simracing française. Il ne reste maintenant qu’au simracing de se développer avec la création d’équipe, d’une fédération ou bien d’événement comme la French Tour Competition, afin que “les gens du dessus” s’y intéressent un peu plus.