Derrière l'écran : Rushdown, média Esport "C’est devenu une évidence pour moi de faire évoluer les mentalités vu mon amour profond pour le secteur du jeu vidéo"
Sommaire
- Peux-tu te présenter ainsi que ton parcours ?
- En quoi consiste Rushdown ?
- Peux-tu nous raconter la genèse de ce projet ?
- Quelle est la partie la plus importante de ton travail ?
- Comment travailles-tu, comment choisis-tu tes sujets, quelles recherches fais-tu ?
- Comment devient-on vidéaste à temps plein et quelles sont les compétences requises ?
- Qu’est-ce qui t’a donné envie de te spécialiser dans l’esport ?
- Peux-tu nous dire quels sont tes trois jeux vidéo préférés et pourquoi ?
- À quel jeu joues-tu en ce moment ?
- Quelle est la suite pour toi ?
- Un petit mot pour la fin ?
Rushdown est un média indépendant d'esport, d'actualité numérique et de pop culture qui se décrit comme accordant une place très importante à la transparence et l'éthique. Jérémy, son CEO, a accepté de nous accorder une interview pour nous présenter le média.
Peux-tu te présenter ainsi que ton parcours ?
Je m’appelle Jérémy, alias Mollecuisse sur les réseaux, j’ai 26 ans et je suis le CEO de RushDown. J'ai fait des études à l’ESRA de Paris en section son et j’ai été ingénieur du son dans plusieurs grands groupes radiophoniques privés et publics.
En quoi consiste Rushdown ?
RushDown est une start-up avec deux casquettes, d’un côté, nous avons la partie média indépendant, transparent et éthique (Youtube, Twitch, Twitter..), et de l’autre nous sommes producteurs audiovisuels pour les entreprises et particuliers de tous secteurs. Le média, spécialisé dans le secteur du jeu vidéo, est le cœur de l’entreprise et la production audiovisuelle nous permet de nous financer et donc de rester indépendants.
L’avantage que nous avons au sein de RushDown c’est de n’avoir aucune barrière, on parle de tout ce que l’on souhaite autour du domaine, que ce soit positif ou négatif, peu importe, le but étant de pourvoir une information claire, transparente et accessible au public initié ou non au domaine du numérique, du jeu vidéo et de la pop culture.
Peux-tu nous raconter la genèse de ce projet ?
Tout commence lors du premier confinement pour RushDown. Après de longues années auprès de grands groupes médiatiques, à écouter les inepties et le jugement négatifs injustifiés envers le jeu vidéo et ses pratiquants, j’ai décidé de prendre les choses en main et, avec mon ami Rémi, nous avons lancé ensemble notre chaîne Youtube.
Dans un premier temps, nous voulions juste montrer notre amour du jeu vidéo ainsi que ses côtés bénéfiques trop peu souvent cités et / ou expliqués par les personnes ne connaissant pas le secteur. Nous mettions donc en ligne le 2 mai 2020 notre première vidéo sans vraiment penser avenir pour être franc, nous avions principalement besoin d’un défouloir cérébral. Nous étions en perpétuelle conversation et débat autour du milieu, trop pour réussir à trouver notre créneau afin de se démarquer des autres.
Puis un jour, une association nous a contactés via Twitter pour nous parler d’un phénomène très présent sur la scène associative et compétitive, le “cheat hardware”, une technique de triche indétectable. Nous nous sommes dit avec Rémi que nous devions, pour sûr, enquêter et comprendre l’ampleur de ce phénomène. La vidéo, sorti le 9 juin 2020, fit un petit nombre de vues (1400) et nous avons eu la chance d’en faire un sujet sur Konbini Techno qui, lui, nous aura fait plusieurs millions de vues.
Nous avions mis le doigt sur un sujet sensible. C’est à ce moment-là que nous nous sommes posés et dit “il faut que l’on s’organise mieux”. Nous avons donc monté le projet et nous voici aujourd’hui avec nos propres locaux et notre équipe à l’incubateur Level256.
Quelle est la partie la plus importante de ton travail ?
Il n’y a pas vraiment de partie plus ou moins importante dans ce métier, chez RushDown on est très autonome et polyvalent. Il faut posséder un sens artistique, une maîtrise du son et de l’image, une bonne syntaxe et avoir une bonne répartie. Le but étant de rester indépendants et de pouvoir débattre avec nos collaborateurs en permanence pour voir différents points de vue et avoir des contenus de qualité.
Comment travailles-tu, comment choisis-tu tes sujets, quelles recherches fais-tu ?
Le travail d’équipe est la clé pour du contenu de qualité. Sans échange, on se retrouve à créer du contenu insipide et peu objectif.
Les sujets sont choisis en fonction de l’actualité ou des besoins du secteur. Nous parlons de ce que nous aimons et chaque sujet est décortiqué par l’équipe de façon à ce que rien ne passe au travers du filet.
N’oublions pas également que chaque personne a son appréciation du média vidéoludique, donc le fait que nous soyons complètement transparents et “rentre dedans” contre les personnes que nous jugeons néfastes au milieu peut déplaire à un certain public. Après je préfère préciser : on ne vise que les personnes et organismes aux comportements déviants, nous ne sommes pas là pour juger de la qualité d’une vidéo ou d’un contenu.
Comment devient-on vidéaste à temps plein et quelles sont les compétences requises ?
Selon moi, la base, c’est d’avoir fait des études dans l’audiovisuel, c’est l’une des clés essentielles à la bonne réalisation du projet. L’image, le son et le montage étant la garantie d’un contenu professionnel.
Quand on réalise, produit et écrit une vidéo, ce ne sont pas des compétences innées, mais des compétences que l’on acquiert grâce aux professionnels qui œuvrent déjà dans le milieu et grâce à nos propres expériences. Il faut avoir un esprit critique et objectif, surtout lorsque l’on traite des sujets sensibles.
Qu’est-ce qui t’a donné envie de te spécialiser dans l’esport ?
Je ne vais pas mentir, le manque de structuration du secteur et l’augmentation d’inepties proférées par des professionnels mal renseignés que j’ai lus au sujet du jeu vidéo m’ont désolé au plus haut point. C’est devenu une évidence pour moi de faire évoluer les mentalités vu mon amour profond pour le secteur du jeu vidéo.
Peux-tu nous dire quels sont tes trois jeux vidéo préférés et pourquoi ?
Je resterai fidèle jusqu’à la fin à la série Fable qui m’a accompagné toute ma jeunesse et qui m’a marqué très positivement.
Je pense également la série des Age of Empire qui a été mon premier échec jeu vidéo, car à l'époque j'étais trop jeune et je n’ai jamais réussi la campagne, donc je me suis obstiné sur le jeu jusqu’à réussir et l'apprécier à sa juste valeur.
Et enfin je dirai Dofus, car même aujourd’hui je prends du plaisir sur ce jeu qui a été mon passe-temps favori depuis le collège.
À quel jeu joues-tu en ce moment ?
En ce moment, je suis sur League of Legends pour monter en rang, également sur Dying Light 2 (très bon jeu en soi) en coopération avec des collègues, Pokémon Legends Arceus pour mon plaisir personnel et très bientôt Lost Ark qui me hype énormément.
Quelle est la suite pour toi ?
Gagner en crédibilité, m’entourer de professionnels du secteur voulant structurer et améliorer l’univers des jeux vidéo et être fier de ce que cet environnement deviendra. Nous avons de nombreux projets d’enquête à venir, que ce soit pour dénoncer des pratiques immorales ou pour mettre en lumière les facettes positives du jeu vidéo.
Un petit mot pour la fin ?
Pour permettre au rêve de nombreux joueurs, professionnels, amateurs ou occasionnels de se réaliser, suivez-nous, débattez avec nous, travaillez avec nous et surtout abonnez-vous !
Un grand merci à Jérémy pour cette interview qui nous a fait découvrir le média RsuhDown.