Elite : Dangerous - Un Elite-like solo mais pas que
Rebel Galaxy Outlaw est annoncé comme une préquel au premier Rebel Galaxy. Il présente des similitudes avec les autres simulations de vaisseaux spatiaux, principalement Elite Dangerous. Cependant, les développeurs de Double Damage Games ont su se démarquer en proposant une aventure exclusivement solo, une direction artistique particulière et une ambiance qui n’est pas sans rappeler la série Firefly.
Une histoire prétexte mais donnant un but
Vous êtes Juno Markev, ancienne baroudeuse de l’espace forcée de rempiler après s’être rangée pour vivre une vie “normale”. Juno cherche à se venger de Ruth, l’homme qui a tué son mari.
Mais après l’avoir retrouvé et tenté de l’assassiner dans un bar, celui-ci détruit son vaisseau, obligeant notre héroïne à rappeler un de ses anciens contacts pour récupérer un astronef de fortune.
C’est là que commence votre aventure. À bord de votre camion poubelle de l’espace, littéralement, vous devrez réussir à vous refaire un attirail digne de ce nom tout en trouvant des informations du Ruth et enfin vous venger.
Du Elite-like-light mais pas désagréable
Ceux qui ont déjà posé les mains sur Elite Dangerous ne seront pas trop dépaysés par Rebel Galaxy Outlaw. Mais ce dernier arrive à garder des spécificités qui lui permettent de garder une identité propre.
Le principe du jeu un peu répétitif
En essence même, le jeu peut être rébarbatif. Les missions principales sont similaires à celles que vous pouvez prendre dans n’importe quelle station, la seule réelle différence est qu’elles contiennent des dialogues servant à l’histoire. Mais le plus grand soucis est qu’il est nécessaire de procéder à de longues phases de “grinding” pour réaliser les missions de plus en plus dures. Ce qui fait qu’entre chaque mission principale, vous devrez réaliser de nombreuses missions secondaires pour accumuler des crédits, que vous dépenserez en équipements et/ou vaisseaux, pour réaliser des missions plus dures, le tout en boucle, jusqu’à voir l’indicateur de difficulté de la mission principale arriver à un niveau qui vous convient. Ce qui ne plaira pas à ceux qui aiment les jeux plus linéaires dans leur histoire.
Un gameplay simple
Pour autant, le jeu n’en est pas moins appréciable. Le gameplay est très simple de prise en main, cependant, le jeu ne possède pas de tutoriel à proprement parler, il est donc nécessaire de jeter un œil sur les commandes dans les options. Des messages d’aide apparaissent bien durant le jeu, mais ne sont pas suffisants, surtout qu’il n’est pas facile de lire un texte en plein combat spatial. Les touches cependant sont assez naturelles, il faut juste savoir à quoi elles servent.
Une fois pris en main, Rebel Galaxy Outlaw est très agréable à jouer. La navigation est fluide, la plupart des armes ont un ciblage semi-automatique qui permettent de viser très facilement les adversaires mais surtout, le jeu propose une simple touche de suivi. Une fois un vaisseau ciblé, maintenir cette touche permettra au vôtre d’adapter sa vitesse et de se diriger automatiquement vers la cible, dynamisant pour beaucoup les combats.
De la personnalisation dans les vaisseaux
Les vaisseaux sont assez peu nombreux, tout comme les éléments différents pouvant les composer. On en revient donc assez facilement à vouloir prendre le plus rapidement possible l’élément le plus puissant de chaque catégorie. Cependant, chaque vaisseau possède ses propres caractéristiques, le générateur le plus puissant ne peux pas aller sur votre tout premier. De plus, si vous ne faites pas attention au générateur justement, vous risquez de vous retrouver rapidement à court d’énergie en plein combat, vous devrez donc adapter le tout en conséquence votre armement.
Les armes sont les éléments qui sont les plus nombreux, sans parler de puissance, certaines seront plus efficaces pour affaiblir un bouclier qu’attaquer la coque. C’est là à vous de définir votre approche offensive.
Cependant, le plus grand élément de personnalisation est de l’ordre du cosmétique. Tout une interface rappelant sans équivoque Photoshop permet de dessiner ou colorier sur votre vaisseau. Cet outil demandera beaucoup de patience. Il vous est même possible d’utiliser des dessins pré-existants à la façon de décalcomanies ou même importer vos propres images. De plus, pour ceux qui ont la chance d’avoir une imprimante 3D à disposition, il est possible directement depuis cet outil de lancer l’impression 3D du modèle.
Une direction artistique au néon mais ambiance Firefly
Visuellement, le jeu ne fait pas dans le réalisme. Toutes les étoiles sont bleu fluo, certaines stations spatiales ressemblent à des patates percées avec des tuyaux, mais cela donne ce charme futuriste vu depuis les années 80 ou 90. Mais ce n’est que pour la partie espace. À l’intérieur des stations, nous sommes sur des styles plus conventionnels sans pour autant dénoter avec le reste. Le tout donne une ambiance calme bienvenue dans les stations souvent grises tout en étant dynamique grâce à l’espace rempli de couleurs.
Pour la partie sonore nous sommes gâtés. Rebel Galaxy Outlaw propose un peu plus d’une vingtaine d’heures de musiques divisées en différentes radio à la manière d’un GTA. Tout comme le visuel, l’intérieur des stations a cet aspect calme, mais après avoir décollé, Juno allume les appareils, la musique se lance et vous repartez à toute allure, dynamisé par votre radio préférée, vers votre prochain objectif.
Du fait d’être un personnage au bord de la légalité (vos missions modifiant votre alignement entre pirate et réglo), du calme des stations dynamisant d’autant plus les sorties spatiales et des dialogues vraiment sympas et crédibles, pour peu que l’on connaisse la série, nous nous retrouvons dans une ambiance similaire à Firefly, le western en moins mais les combats spatiaux en plus.
Un avis plutôt positif sur Rebel Galaxy Outlaw
Depuis que j’ai mis les mains sur Elite Dangerous, je me suis découvert une certaine passion pour les jeux spatiaux. Avoir cette liberté de voyage, de faire ce que je veux, quand je veux et de la manière que je veux. EVERSPACE avait été une bonne surprise mais il manquait cet esprit de liberté du fait d’être un rogue-lite.
Rebel Galaxy Outlaw quant à lui peut être vu comme une version allégée et plus dynamique d’Elite du fait de sa simplicité d’accès et de sa campagne solo donnant des jalons de progression. Il faut seulement accepter le fait que le jeu n’est pas linéaire, qu’il faut passer du temps à grinder des crédits pour avancer. Passé cela, le jeu est très agréable à jouer tout en proposant un vrai challenge par moment.
Rebel Galaxy Outlaw est une exclusivité Epic Games Store pour une durée d’un an mais des versions PS4 et Switch sont déjà en travaux. Il est disponible en anglais sous-titré et les développeurs de Double Damage estiment qu’il est finissable entre trente-cinq et quarante heures en se concentrant sur les missions principales.