LIVE DU MOMENT

Necrobarista - Un visual novel sur le café, la magie et la mort

Sommaire

Necrobarista, sorti le 22 juillet 2020, est un visual novel développé par le studio Route 59. Il est le premier jeu commercialisé du studio australien qui a gagné, en 2015, le prix de la meilleure histoire pour leur premier projet “Project Ven”. Malgré son apparence et une partie de son gameplay, Necrobarista est un jeu où il vous faudra principalement lire et non agir.

Necrobarista - avisUne tranche de vie après la mort

Certains lieux accueillent tant des personnes vivantes que certaines âmes défuntes. Ces dernières sont irrémédiablement attirées par ces lieux, sans aucun souvenir de leurs derniers instants. Le rôle des personnes tenant ces petits purgatoires est d’informer les morts de leur état et de leur faire profiter de leurs dernières 24 heures sur Terre avant la prochaine étape.

Le Terminal est l’un de ces lieux. Café situé à Melbourne, il est tenu, d’une main de fer dans un gant de velours, par Maddy, Nécromancienne et nouvelle propriétaire du café, à ses côtés se trouvent Chay, son mentor et ancien patron, un homme sans âge mais centenaire, et Ashley, une petite fille de treize ans au bras robotique ayant pour grandes passions le café, combats de robots et le lancer de couteau.

L’histoire débute lorsque Kishan, un nouveau défunt, entre dans Le Terminal. C’est par sa propre découverte du café que nous apprenons les bases de l’univers, mais le joueur n’est qu’un spectateur de l’histoire que le studio a voulu raconter.

Necrobarista - textes jauneUn visual novel en manque d'interactions

Dans la grande majorité des visual novel, s’ils ne sont pas mixés avec d’autres genres, le gameplay se résume à suivre une histoire mais en ayant la possibilité de la faire évoluer grâce à un système de choix de dialogues ou même d’actions. Ce n’est pas vraiment le cas ici.

Dans Necrobarista, il y a deux phases de jeu. La principale consiste à appuyer sur un bouton afin de faire défiler les dialogues, certains mots apparaîtront en jaune, il vous sera alors possible d’appuyer dessus afin d’avoir une définition ou une contextualisation dans l’histoire, vous n’aurez aucun choix à faire qui aura un impact sur celle-ci. Ces mots ont une importance relative, car une fois un chapitre terminé, un nuage de ces mots apparaît et il vous faut en sélectionner sept. Chaque mot est rattaché à une thématique qui ne sera découverte qu’après sélection (d’où l’importance des définitions et mises en contexte). Chaque mot sélectionné dans une thématique donnera un point dans cette dernière, ces points étant importants pour la seconde partie.

Dans celle-ci vous pourrez visiter librement Le Terminal où se trouvent des souvenirs. Lorsque vous en choisissez un, il vous faudra utiliser trois points de thématiques différentes pour le débloquer et le lire. Ces souvenirs sont uniquement textuels et permettent un approfondissement de l’univers et des personnages. Pour entamer le chapitre suivant, il vous faut appuyer sur la tablette tactile au centre du café.

20200810220745_1

De la 3D inspirée des animés mais presque statique

La bande-annonce du jeu nous montre un jeu dynamique et à l'esthétique clairement inspirée des mangas animés de par son aspect cel-shading. Mais si cet aspect est parfaitement retranscrit, le dynamisme ne l’est pas.

Les chapitres sont illustrés par les personnages durant les dialogues, réalisant parfois des actions, mais il y a très peu d’animation des personnages, quelques mouvements d’une ou deux secondes ou des effets de particules mais c’est tout.

Cependant, une fois cela connu, Necrobarista est très beau, les quelques animations fluides et l’on se plaît à se promener dans Le Terminal afin d’en voir plus que les plans statiques.

Necrobarista manque d'interactions mais pas d’intérêts

Malgré sa simplicité dans le genre des visual novel, l’histoire est suffisamment intéressante et les personnages attachants pour nous tenir durant les quelques heures que durent le jeu. La qualité visuelle est au rendez-vous mais l’on regrettera tout de même le manque d’interactivité.