Sly Raccoon - Un maître étalon de la plateforme 3D
La Playstation 2 est définitivement la console des mascottes. Après Crash et Spyro sur la première Playstation, Jak and Daxter et Ratchet and Clank marquèrent leur époque et placèrent leurs studios en tant que poids lourd pour les années à venir (Naughty Dog et Insomniac). Ce fut le cas aussi pour Sucker Punch (Infamous et prochainement Ghost of Tsushima) qui nous offrit l'excellente trilogie Sly Raccoon.
2002, c'est Morrowind, Kingdom Hearts, Metroid Prime, Splinter Cell ou encore Warcraft 3. Dans cette année faste pour le jeu vidéo, Sly Raccoon s'imposa comme l'un des maîtres étalons de la plateforme 3D avec son univers coloré et cartoon.
Une histoire simple et efficace
Le jeu débute sur les toits de Paris, notre cher gentleman cambrioleur s'infiltre dans le bureau de l'inspecteur Carmelita Fox, à la recherche d'un dossier. Une fois celui-ci en poche, Sly tombe nez à nez avec l'inspecteur qui se met à le pourchasser dans une course poursuite haletante. Notre Raton Laveur finit par lui échapper avec l'aide de ses amis Bentley (la tortue) et Murray (l'hypo rose). Suite à ce casse, l'objectif est clair, se mettre en chasse des 5 maléfiques qui ont volé et partagé le Volus Ratonus (l'encyclopédie du vol familial) et qui, par la même occasion, ont rendu Sly orphelin.
Ce prologue donne le ton du jeu, un univers profondément cartoon à l'ambiance très "Arsène Lupin". Les graphismes en Cel-shading n'ont presque pas vieilli et les dialogues soignés et sound-design nous pose devant un superbe dessin animé du Dimanche matin (ce qui sera bientôt le cas, une série d'animation étant prévue pour cette année).
L'héritage de Mario 64
Dire que Mario 64 a marqué l'histoire est un euphémisme. Beaucoup de jeux par la suite ont été marqué par son influence. Sly Raccoon ne déroge pas à la règle. Tout d'abord par son découpage, chacune des planques des 5 maléfiques représente un HUB où il faudra entrer dans des niveaux de plateforme pour récupérer des clés et progresser vers le boss du niveau. Le jeu possède une excellente caméra qu'il faut souligner. Les angles pris par celle-ci sont toujours réfléchis et en plus d'être optimaux, donnent un plus à la mise en scène du jeu. Un gameplay agréable à prendre en main mais dont la difficulté tient plus de la fragilité de Sly que de réel challenge de plateforme. Comme dans Crash Bandicoot, le moindre coup sera fatal à Sly et seuls les fers à cheval viendront donner une chance supplémentaire.
Si Jak and Daxter a pris la voie d'une carte plus ouverte et Ratchet and Clank celui des armes à feu, Sly Raccoon se différencie d'une autre manière: l'infiltration. Tel le voleur que nous incarnons, il faut souvent se faufiler entre les ennemis, laser et autre spots lumineux pour réussir avec succès un niveau. Une feature qui s'imposera de plus en plus dans l'épisode suivant mais qui dans Sly Raccon apporte déjà une démarcation vis à vis de la concurrence.
Défauts mineurs
Comme tous ses congénères plateformer 3D, Sly Raccoon passe par la case mini-jeux. Un passage obligé et souvent ennuyeux des jeux de l'époque. On ne fera donc pas l'impasse sur la traditionnel course, pêche aux canards et autre mini-jeux du style. Le dernier niveau du jeu étant presque rempli de niveaux de ce type, ce défaut vient un peu entacher l’expérience et Sly Raccoon aurait gagné à s'en passer. Surtout vu la faible durée de vie du titre, 6 à 7 heures en ne comptant pas les collectables.