LIVE DU MOMENT

The Council - Un TellTale amélioré avec un soupçon de JDR

Sommaire

The Council fait parti de ces jeux épisodiques démocratisés par feu TellTale Games. Présentant des ressemblances avec les jeux de cette firme, celui de Big Bad Wolf Studio arrive à se démarquer. Changeant certaines de nos habitudes et arrivant même à surpasser le mythique Walking Dead.

L’histoire de The Council

The Council - Louis de Richet

Vous êtes en 1793 et incarnez Louis De Richet, jeune membre de l’Ordre Dorée, une société secrète, dont sa mère, Sarah De Richet, est la grande maîtresse. Louis a reçu une invitation d’un certain Lord Mortimer qui l’invite sur son île afin de parler de la disparition de sa mère alors qu’elle était présente sur cette même île.

Arrivé dans ce manoir dantesque, Louis se rend compte qu’il n’est pas le seul invité et loin d’en être le plus prestigieux. Georges Washington, Napoléon Bonaparte et autres personnes historiques, ou fictives, de grande importance sont présents. Des décisions capitales semblent se discuter en ces lieux, mais Louis n’a qu’une idée en tête, savoir ce qu’il est advenu de sa mère.

Un gameplay TellTale-like amélioré

Comme dit dans l’introduction, The Council est un jeu d’aventure narratif assez proche des jeux de l’ancien studio de Dan Connors. Se composant de cinq épisodes, le dernier étant sorti le 4 décembre 2018, divisés au total en seize chapitres. Vous dirigez votre personnage à la troisième personne et le jeu se résume bien souvent à aller discuter avec les différents protagonistes pour faire avancer l’histoire.

The Council - PeruDe l’influence dans les discussions

Durant ces dialogues vous avez la capacité d’utiliser des compétences afin d’obtenir des informations que vous n’auriez pas eu avec les choix de dialogue “normaux”. Certaines discussions sont cruciales pour l’histoire et vous n’avez le droit qu’à peu d’erreurs pour les faire pencher en votre faveur ce qui les fait ressembler presque à des joutes verbales.

Mais l’utilisation de compétences n’est pas sans conséquences, chaque utilisation consomme des points d’effort selon votre niveau dans ladite compétence.

De l’exploration qui a un sens

Si vous n’êtes pas en phase de dialogue, vous êtes en train d’explorer le manoir. Se passant en huis clos, tout le jeu se passe dans l’enceinte de la propriété de Lord Mortimer. Même si vous possédez en permanence un objectif principal, il vous est possible d’en retarder la réalisation en parlant aux personnes présentes ou en vous promenant. Ces divagations ne sont pas sans utilité car elles permettent de trouver des objets comme les consommables, précisés plus bas, des livres, qui permettent d’augmenter vos compétences entre chaque chapitre, ou entre des éléments servant la narration, vous permettant d’en savoir plus sur ce qu’il se passe mais aussi parfois de connaître les résistances et faiblesses des personnes présentes.

Si vous souhaitez en comprendre le plus possible, l’exploration est donc nécessaire.

Un système de compétence de jeu de rôle papier

The Council - CompétencesAu début du jeu, vous choisissez l’une des trois branches de compétences comme “classe” de personnage, entendre ici le métier qu’a choisi Louis avant cette aventure entre Diplomate, Occultiste ou Détective. Ce choix définit quelles compétences vous seront octroyées à l’achat entre chaque chapitre. Toutes les compétences sont nécessaires si vous souhaitez profiter pleinement du jeu.

Cette partie de gameplay rappelle beaucoup le jeu de rôle papier. Plus vous avez de points dans une compétence, moins elle vous demandera de points d’effort quand vous l’utilisez, que ce soit durant les dialogues ou durant les explorations et d’énigmes. Il est à noter que chaque personnage a ses propres résistances et faiblesses. Utiliser la politique contre un personnage dont c’est la résistance, au-delà d’être une “mauvaise” réponse, vous donne un malus vous obligeant à dépenser un point d’effort supplémentaire pour chaque utilisation de compétence. Mais au contraire, si c’est une faiblesse, en plus d’être une des “bonnes” réponses, elle vous fait gagner un point d’effort après utilisation.

Ces points sont précieux et il vous faut les utiliser avec parcimonie. Vous disposez tout de même d’objets permettant d’en gagner ou du moins d’éviter d’en perdre. Trouvables durant vos pérégrinations dans le manoir de Lord Mortimer, ces ressources sont au nombre de quatre et permettent : de ne pas utiliser de points d’effort à la prochaine utilisation de compétence, de regagner des points d’effort, de connaître temporairement les résistances et faiblesses d’un personnage et enfin de vous soigner de vos malus.

Des énigmes à tire larigot

Une autre grande part du jeu est dans les énigmes qu’il propose. Parfois assez difficiles au risque de vous faire tourner en rond jusqu’à trouver par hasard la solution, toutes sont réalisables si vous y réfléchissez bien.

L’utilisation des compétences est ici également possible et si elles ne vous donnent pas forcément la solution directement, elles vous mâchent le travail de réflexion.

The Council - Salle des portraitsUne direction artistique réaliste

Côté visuel, The Council est très convaincant. Les lieux sont grandioses et dans la démesure à l’image de leur propriétaire. Les personnages sont tous travaillés avec leur façon unique d’être. Pour la réalisation il n’y a pas grand chose à redire même s’il arrive parfois que certaines animations “clignotent” voire que certains modèles ou texture bugguent l’espace de quelques secondes.

Pour la partie sonore les ambiances et musiques accompagnent le jeu très bien mais ne sont qu’anecdotiques. Par contre, le travail de doublage a été vraiment important. Le jeu est, malgré un développeur français, entièrement doublé en anglais mais très bien réalisé. Mention spéciale pour Napoléon Bonaparte qui parle parfaitement l’anglais avec son accent purement franchouillard. Mais l’on se rassure en sachant que le jeu dispose de sous-titres français.

Un avis plutôt positif sur ce titre

Mêlant un gameplay narratif à un système proche d’un jeu de rôle papier, Big Bad Wolf Studio a réussi à proposer un jeu qui se différencie des dérivés inspirés de TellTale. La réalisation et l’histoire sont très bonnes et sauront parfois vous surprendre. Le titre n’est cependant pas sans défauts. Quelques animations sont hésitantes et ont des problèmes de collision. Les chargements peuvent également durer plusieurs secondes en passant d’une salle à une autre. Mais avec sa quinzaine d’heures environ pour finir The Council, vous aurez un jeu vraiment agréable à parcourir pour peu que vous aimez le genre.