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Attention, les événements qui vont suivre ne sont que de la fiction, toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé serait purement fortuite ! Aucun rédacteur de Jeu.video n'a été maltraité durant l'écriture de cette fic. Tout le monde va bien, rassurez vous ! ^^ Mardi, 9h15 : Ephrem en était à sa 28 ème tasse de café. Tandis qu'il tentait un énième jet de Dé à 20 faces pour savoir si il obtiendrait le test du prochain jeu triple A de la rédac, il releva sa tête, laissant entrevoir des cernes de fatigue, dont la taille pouvait désormais recueillir l'intégralité de la population de l'Europe occidentale. Il secouait son poignet contenant le dé salvateur, soufflant sur son poing à plusieurs reprises et répétant compulsivement : "trois p'tits chats, trois p'tits chats, trois p'tits chats !". Il balança son poignet avec toute l'énergie qui restait en lui...ce qui était insuffisant pour réaliser un jet correct. A tel point d'ailleurs que le mouvement, quasiment invisible à l’œil nu, n'avait même pas propulsé l'objet hors de sa main. Le dé bleu n'avait pas bougé de sa paume et dépité, Ephrem se résolut à recommencer une nouvelle fois. Cela faisait deux heures que ça durait, personne n'avait eu le cœur de l'interrompre. Sans le savoir, il était parvenu à réinventer le concept de mouvement perpétuel, à l'échelle du nanomètre. La détresse d'un homme épuisé se lisait dans son regard, poussé dans ses retranchements par un rédacteur en chef tyrannique, son comportement nous inquiétait, mais il n'était pas le seul. --- Brumere de son côté aussi, souffrait en silence. Il semblait cependant avoir trouvé un bref répit dans sa nouvelle passion : la VR. Auparavant un échappatoire d'amusement et de découvertes vidéoludique, son casque ne se désolidarisait désormais plus jamais de son visage. Le rédacteur et modérateur avait compris que le casque recouvrant intégralement sa tête lui permettait de réaliser des siestes régulièrement sans se faire repérer par les miradors installés par notre superviseur aux méthodes extrêmes. Si au premier abord, nous craignions que le subterfuge ne soit que de courte durée, heureusement, la tension nerveuse perpétuelle du travail à la rédaction lui provoquait des spasmes musculaires incontrôlables et répétés, donnant l'illusion d'un Brumere conscient et éveillé, en train de tester un jeu VR. Seuls ses quelques sursauts lui risquaient de se faire prendre, en particulier lorsque, transpirant de sueur, il se réveillait de cauchemars en hurlant "Non, pas un quickie !!!! non !!!!". --- Pour Vertigoh la vie était belle, il reprenait encore une plâtrée de triple A pour ses tests et avait déjà 5 tests d'avance qu'il s'était engagé à écrire. Défenseur du mode normal dans Sekiro, le travail ne lui faisait pas peur. Lui en revanche, nous avait fait peur à plusieurs reprises ! Il était en phase de rémission mais le culte qu'il vouait à Hideo Kojima, créateur de la série Metal Gear, avait failli nous coûter la vie. C'était il y a quelque mois à peine, en faisant l'inventaire des clefs de jeux, nous avons découvert un autel avec une photo de Kojima, des bougies et des scultures que Vertigoh avait lui même réalisées de ses propres mains, le tout dissimulé sous son bureau ! La stupéfaction a vite laissée sa place à la panique. Voyant notre découverte, Vertigoh s'était précipité pour faire une prière à son "Dieu créateur" comme il l'appelait, et il avait renversé l'huile sainte réservée aux rituels quotidiens qu'il avait déposée au bord du piédestal. Un début d'incendie s'était déclaré, heureusement, c'était sans compter sur l'aide de Mme Chancelore, qui, trouvant la situation cocasse, recracha de rire l'intégralité du contenu de la bouteille d'eau qu'elle était en train de boire. Les flammes avaient été maîtrisées, mais Vertigoh lui, était loin de l'être. Plasminds et Bluenova tentaient de retenir le pauvre bougre, qui se débattait en hurlant de rage : "Laissez moi mourir dans les Flammes ! C'est la volonté de mon Dieu !!! " s'entêtait il. Nous aurions du voir la catastrophe se produire, surtout après sa tentative d'automutilation. Le malheureux rédacteur avait tenté de se couper l'avant bras pour ressembler à Snake dans MGS 5 et pour honorer la mémoire de revolver Ocelot. Sa tentative fut vaine, les seuls objets coupants à la rédaction étaient les petites cuillères pour la gelée à la cantine. Il y avait passé toute une après midi, mais le résultat n'avait pas été à la hauteur de son objectif. Nous n'avions pas tenté de l'en empêcher, pensant qu'il plaisantait... --- Mais le cas médical le plus grave était ironiquement celui de Pargonis. La dégringolade de son comportement s'est faite si rapidement qu'aucun membre de la rédaction ne l'avait vue venir. Le constat d'un dédoublement de la personnalité ne faisait aucun doute. Le rédacteur venait désormais toujours accoutré comme un médecin: blouse blanche, stéthoscope et lumière frontale, constituaient sa panoplie complète. Son esprit lui échappait complètement, il n'acceptait plus qu'on lui adresse la parole à moins d'utiliser impérativement le préfixe "Docteur" et quand il ne nous proposait pas de réaliser des examens complémentaires, il parlait seul dans son micro pour enregistrer ses derniers constats d'analyses psychiatrique qu'il nous faisait soi-disant passer. On ne le voyait plus sans son micro et son casque, répétant "UN, DEUX...TEST !" à longueur de temps et parlant seul comme si il présentait une conférence à un public invisible. Pargonis avait beau nous répéter de ne pas nous inquiéter, qu'il travaillait sur un projet top secret qu'il ne pouvait révéler à personne, nous n'étions pas dupes...Le pauvre, il divaguait complètement. Chaque jour, Plasminds hésitait à appeler la cellule psychiatrique la plus proche en vue de préparer une intervention d'urgence, mais il ne pouvait s'y résoudre, c'était trop tôt pour lui... --- Plasminds, le rédac' chef, avait changé. Il n'était plus ce capitaine de navire si enthousiaste, encourageant l'initiative et l'humour de ses collègues. Sous cette transformation en patron corporate exécrable, traumatisant ses sous-fifres, se cachait en réalité un homme brisé. Un masque brut dissimulait des fêlures qu'il craignait de montrer à son entourage. Les derniers mois avaient été éprouvants pour lui. La perte tragique de deux rédacteurs sauvagement fauchés dans la fleur de l'âge par notre concurrent "BEATBOX Hygiène" fut pour lui un véritable traumatisme. Il venait de perdre deux de ses meilleurs hommes et des flash-backs le hantaient encore. Cette vision proche d'une hécatombe lors d'un assaut en pleine guerre du Vietnam le poursuivra probablement toute sa vie. Depuis cette histoire, il ne parvenait pas à faire son deuil. Son avarice en compliments à notre égard se comprenait : il ne voulait plus partager ses sentiments à un autre rédacteur de peur d'avoir son cœur brisé une nouvelle fois... De ce Chaos, émergea une société secrète : Le SCOR, le Saint Chapitre de L'Ordre de la Rédaction. Un culte nouveau censé nous sauver tous de notre déchéance. Avions nous eu raison de leur faire confiance et de sceller un pacte avec le sang des rédacteurs disparus au combat ? A l'heure où nous écrivons ces lignes, personne ne sait ce qui nous attends...