Legends of Runeterra - un nouveau concurrent direct à Hearthstone
Cela fait maintenant 10 ans que League of Legends (LoL) est entré sur le champ de bataille du MOBA et de l’Esport. Après une décennie de franc succès, Riot Games a su tirer parti de cette année si spéciale afin d’élargir son catalogue de jeux. Si Valorant fait énormément parler de lui ces derniers temps, le 30 avril dernier était l’occasion pour Legends of Runeterra (LoR) de faire ses premiers pas sur mobile afin d’accompagner la sortie officielle sur PC (qui avait connu la bêta). Il s'agit d'un jeu cross-plateformes, comprenez par cela que grâce à votre compte Riot vous pourrez conserver votre progression ainsi que votre collection de cartes sur PC et mobile.
Legends of Runeterra intègre tout l’univers et le lore déjà mis en place au travers de son aîné League of Legends et s’inscrit dans le genre JCC/TCG (jeu de cartes à collectionner/trading cards game). Un pari risqué puisque le marché est déjà très largement dominé par Hearthstone et Magic : The Gathering. Ici, le principe reste le même : récupérer un point de mana à chaque tour pour invoquer des adeptes et utiliser des sorts afin d’attaquer les points de vie de l’adversaire. Ces derniers sont représentés par le fameux Nexus, bien connu des joueurs de LoL. D’apparence LoR semble très similaire à ses confrères, cependant il tire son épingle du jeu grâce des mécaniques bien distinctes.
Les tours de jeu
Dans LoR, un jeton d’attaque se transmet d’un joueur à l’autre à chaque tour afin de savoir qui engage la phase de jeu. Dans ce contexte, on ne regarde pas son adversaire enchaîner les cartes sans rien pouvoir faire, on répond. Votre adversaire joue une carte adepte ou une carte sort ? À vous d’en utiliser une ! Malheureusement, s’il décide d’attaquer directement, vous devrez vous défendre avec ce qu’il vous reste sur le banc. Vous seul choisissez si une attaque se doit d'être défendue. C'est pourquoi, un attaquant ne peut être bloqué que par un seul défenseur. Si aucun obstacle ne se présente devant les attaquants, alors votre Nexus perdra des points de vie et la présence d'adeptes supplémentaires sur le banc n'y pourra rien. Libre à vous de renforcer vos rangs après la phase d’attaque afin de préparer le tour suivant. À noter que le mana non utilisé durant le tour sera stocké (3 max) pour utiliser des sorts plus tard.
Les champions
Les cartes champions peuvent être comparées aux légendaires d’Hearthstone. Cependant, elles fonctionnent de façon totalement différente grâce à une mécanique de cartes évolutives le temps d'un match. En effet, chaque champion est soumis à une condition afin d’accéder au stade suivant pour le reste de la partie : Braum doit survivre à 10 points de dégâts, Darius doit voir le Nexus ennemi tomber à 10 PV ou moins et enfin Tryndamere doit mourir (un clin d’œil à sa capacité ultime dans League of Legends). Chacune des évolutions est différente, certaines boostent les dégâts/PV quand d’autres ajoutent des passifs très intéressants. De plus, les doubles de champions ne sont pas acceptés sur le board. Ainsi vos répliques en main deviendront des sorts qui, une fois utilisés, ajouteront un nouvel exemplaire du champion en question dans votre deck. Ces cartes sont puissantes et beaucoup de decks tournent autour d'elles, néanmoins elle restent mortelles et il vous faudra piocher un nouvel exemplaire afin de la ré-invoquer. Seuls 3 exemplaires par champion sont acceptés dans les decks.
Les régions
LoR, comme on l’a dit, se sert de l’univers déjà existant de League of Legends. Ainsi, les cartes sont classées parmi différentes régions. Celles-ci sont actuellement au nombre de 7 : Demacia, Freljord, Ionia, Noxus, Piltover & Zaun, Iles Obscures et enfin la dernière en date Bilgewater. Les régions de Targon, Shurima, Ixtal ainsi que le Néant pourraient être ajoutées par la suite puisque les développeurs ont d’ores et déjà annoncé vouloir intégrer tous les champions de LoL à leur jeu. Chacune de ces régions répondent à des codes couleurs ainsi qu’à des mécaniques bien distinctes. Vous y retrouverez donc un deckbuilding simplifié. Fini les heures perdues au milieu des milliers de cartes que représentent les TCG. Votre deck ne pourra être composé que de 2 régions maximum. Une façon plus simple de trouver des synergies au détriment de la théorycraft. Si cet aspect là du jeu vous est obscure, un guide des différents types de decks accompagné d'exemples sera disponible très prochainement sur le site.
Le système de récompenses de LoR vous permet de choisir une des régions citées afin d’en débloquer les cartes grâce à des capsules et des coffres, équivalents des bien connus boosters. Remplir des missions et jouer des matchs permet de faire avancer une barre de progression et d’atteindre des niveaux. Plus elle avance, plus les récompenses sont intéressantes. Un système hyper gratifiant grâce à un hasard contrôlé. En effet, des jokers sont régulièrement obtenus et vous permettent d’acquérir une carte gratuitement selon sa catégorie (communs, rares, champions). Évidemment, chaque région dispose de sa barre de progression, permettant de voguer entre chacune d’elles. Toujours est-il que la dernière récompense est un dos de carte spécifique à la région choisie et qu’il vous faudra beaucoup de temps avant de l’atteindre.
Des modes de jeu assez classiques
Si vous êtes un adepte du genre, vous ne serez pas dépaysé. Outre le fait de lancer une partie normale sans prise de tête, le Mode Classé est un bon moyen pour mettre son deck à l'épreuve. Son système de classement est similaire à LoL. Il est composé de plusieurs palier (Fer, Bronze, Argent, etc) eux-même découpés en 4 divisions. Chacune d’elle nécessite 100 points de ligue (PL) afin de passer à la suivante. Si vous ne possédez aucun PL et perdez le prochain match alors vous serez relégué mais rassurez-vous, il est impossible de descendre d’un palier.
Les Expéditions quant à elles sont l’équivalent du mode arène d’Hearthstone. Aussi appelé mode draft, vous aurez 2 tentatives pour effectuer 7 victoires au maximum. Si malheureusement vous enchaînez 2 défaites, c’est la fin d’une des tentatives. Tout le sel du jeu se situe dans la composition du deck puisqu’il faut choisir différentes cartes proposées aléatoirement. Petite nouveauté, chaque victoire vous permet d’échanger certaines cartes afin de garder un maximum d’équilibre nécessaire à la victoire finale. Beaucoup de récompenses sont à la clé ; ce n’est donc pas un mode à négliger. Les entrées dans le mode Expédions sont limités à 3 par semaine afin de mettre tout le monde sur un pied d'égalité.
Enfin, vient le Mode Défis. Un mode très réussi et comparable à un grand tutoriel. Il vous met face à des situations qu’il vous faut résoudre en un tour. Les cartes en main, le board, les points de vie vous sont imposés. Ce mode a pour but de vous apprendre le fonctionnement de certains champions et mots-clés (challenger, insaisissable, éclaireur, etc.) liés à vos cartes. Ce système vous aide à utiliser de nouvelles cartes comme lors de l’ajout de la dernière région Bilgewater qui intègre le mot-clé « profondeur » et les nouveaux champions Nautilus, Miss Fortune ou encore Gangplank.
Après ce petit topo, vous avez désormais toutes les cartes en main pour découvrir le nouveau JCC de Riot Games disponible sur PC, Android et iOS.