LIVE DU MOMENT

20XX - Une suite MEGA ambitieuse en accès anticipé

Catégorie
Tags
Sommaire

Presque 5 ans après le succès de 20XX, son rogue-like inspiré de Megaman, le studio Battery Staple Games est de retour avec 30XX. Le jeu est disponible depuis le 17 février en accès anticipé sur Steam. Nouveau modèle ou simple copie robotique ? Activez votre N-Buster, le futur nous attend.

Mon expérience sur le précédent opus

Si notre cher Pargonis n'avait pas tari d'éloges lors de la rédaction du test de 20xx, j'ai connu pour ma part une expérience plus mitigée avec le jeu. L'idée de proposer un Megaman à la sauce rogue-like dans une époque où la licence était au point mort m'avait séduit et j'avais trouvé la direction artistique et musicale intéressante. Côté gameplay, rien à redire non plus.

Le principal problème du jeu reposait selon moi sur le level design, pas assez travaillé ni varié. Malgré la génération aléatoire des niveaux, j'ai eu rapidement le sentiment de traverser les mêmes niveaux pas très inspirés, recompilés un peu maladroitement. On était assez loin de la minutie d'un Spelunky 2 ou même d'un Rogue Legacy. 20XX était plus qu'un fan game mais ne m'avait pas paru assez abouti.

Du pixel plein les mirettes

J'ai donc accueilli l'annonce de la sortie de 30xx l'année dernière avec une certaine prudence, en espérant un titre avec plus de personnalité et de diversité. Dès les premières minutes de jeu, mes craintes se sont tus à ce sujet. Le premier constat est d'abord graphique.

Exit l'aspect dessin animé du premier volet, 30XX assume désormais un pixel art du plus bel effet dans la veine de l'incontournable Megaman X, avec un soupçon de Sonic The Hedgehog. Malgré ses influences, le jeu affiche déjà une vraie identité visuelle avec six niveaux très différents à la fois dans leurs arrière-plans, leurs ennemis et leurs obstacles. Mention spéciale au superbe niveau japonisant du simiesque Primus Zen.

L'univers de 30xx est plus vivant, moins statique et toujours accompagné par les excellents thèmes de Brandon "CityFires" Ellis, encore plus en verve que sur le volet précédent.

30XX - primus zen

Un design de haut niveau

Chris King et son équipe ont fait de réels progrès en level design. La génération aléatoire fonctionne mieux et chaque partie donne vraiment l'impression d'être différente. Paradoxalement, le jeu propose plus d'éléments fixes que son prédécesseur mais ceux-ci donnent du rythme à votre progression.

Les niveaux sont plus beaux, plus longs et parfois coupés par l'intervention d'un mini-boss. Les progrès sont aussi bien présents dans la gestion de la verticalité, comme par exemple dans la base aérienne. Au terme de chaque niveau se trouve bien sûr le maître des lieux, prêt à faire de vous une bouillie de boulons. Ces affrontements proposent des situations variées et des patterns progressifs pour des affrontements spectaculaires et exigeants.

30XX - airbase

Mise à jour du système

Les robots Nina et Ace sont toujours là, avec des différences de gameplay plus marquées pour chaque protagoniste, ainsi que de power up différents. Certains peuvent même se combiner pour donner lieu à des pouvoirs inédits.

Les déplacements sont toujours aussi nerveux et efficaces et il est possible d'acheter des bonus à la fin de chaque run, soit pour augmenter les capacités de votre personnage ou permettre l'apparition d'objets dans les parties à venir.

Le multijoueur est également de la partie avec une coopération locale ou en ligne, une option agréable au vu de la difficulté assez importante du titre.

30XX - coop

MEGAmania

Ajout majeur de cet épisode, le mode Mega permet de transformer 30xx en jeu de plateformes un peu plus traditionnel. Dans une partie en Mega Mode, vous commencez sur un écran de sélection de votre boss, comme dans Megaman. Les niveaux restent générés aléatoirement mais vous ne perdez pas votre progression en cas de mort.

Ainsi, tout niveau terminé est considéré comme tel et vous pourrez conserver certaines améliorations même après votre Game Over. Sans sacrifier la difficulté du jeu, ce mode devrait éviter à beaucoup de joueurs une certaine frustration et proposera même des séquences animées inédites.

Dernière nouveauté et non des moindres, le mode Level Editor donne la possibilité à tous les joueurs de créer leurs propres niveaux. Ayant testé une version bêta du jeu, je n'ai pas eu accès à ce mode mais il devrait sans nul doute rallonger encore un peu plus la durée de vie du titre.

30xx, un radieux futur robotique

D'autres éléments viendront compléter cette version déjà très solide de 30xx. Deux niveaux sont encore en construction, des powers-up en préparation et il se murmure même qu'un troisième personnage serait dans les tuyaux.

Il y a six ans, Chris King travaillait tout seul sur 20xx avec un budget limité et n'était même pas encore développeur à plein temps. Réaliser 20xx fut déjà un réel exploit malgré les limites du titre. Aujourd'hui, Battery Staple Games s'est agrandi et 30xx est bien parti pour devenir la forme finale de la vision de son créateur.

Au vu du contenu actuel, je suis très confiant sur l'avenir du jeu et je ne peux que conseiller de soutenir cet excellent projet !