KUNAI - La puissance de la Tablette-Ninja
KUNAI est le second jeu du studio TurtleBlaze qui avait développé en 2018 pour téléphones Road Warrior, un jeu de course en 2D très frénétique. KUNAI est un jeu de type metroidvania. S’il peut être simple d’apparence, ses mécaniques en font un jeu addictif.
L’histoire post-apocalyptique technologique de KUNAI
Dans le monde de KUNAI, Lemonkus, une IA, s’est rebellée contre l’espèce humaine et en a décimé presque tous ses membres. Mais tous les robots ne sont pas en accord avec ce nouveau tyran et une résistance s’est formée au sein des robots. Dans leur objectif de contrer Lemonkus, les résistants décident de libérer un ancien guerrier incarné dans un puissant robot technologique, Vous, une tablette-ninja, dans un monde peuplé de robots aux têtes cathodiques.
Le périple de Tabby, votre héros, le mènera à gagner en puissance pour aider la révolution. La première étape étant d’acquérir une paire d’artefacts facilitant grandement ses déplacements, faisant de lui l’un des êtres les plus mobiles sur Terre, des kunaïs, ces couteaux de lancer qui lui serviront non pas d’armes mais de grappins.
Un jeu survolté sans vraiment de pause
KUNAI fait parti de ces jeux où le “flow” est fortement présent. Pour rappel le “flow” est cette idée, dans un jeu, où les réflexes musculaires prennent le pas sur la réflexion, mettant le joueur dans un état de constante action, à l’instar de Super Meat Boy de la Team Meat, Hotline Miami de Dennaton Games ou encore flOw de thatgamecompany.
Le gameplay est très simple, un joystick pour les directions, les gâchettes arrières tirent chacune un kunaï, celles du haut pour dasher, un bouton de saut, un autre pour attaquer au corps à corps avec un katana et enfin un dernier pour l’arme secondaire. Les touches sont assez simples et c’est ce qui donne cette impression de “flow” très plaisant.
Comme dit dans l’introduction, KUNAI est un metroidvania. Si la première heure est assez linéaire, l’aventure de Tabby le mènera à récupérer ses kunaïs et trois armes secondaires, qui débloqueront le côté “monde ouvert” de ce type de jeux.
Le jeu n’est pas exempt de difficultés, certains passages de plateforme sont réglés presque au pixel et la difficulté de certains boss est forte. Mais il vous sera possible de trouver dans presque chaque environnement des passages secrets permettant de récupérer la monnaie du jeu, récupérables aussi sur chaque ennemi, servant à améliorer vos compétences, mais également de précieux quart de cœur agrandissants votre barre de vie une fois quatre morceaux assemblés. Et ces derniers seront très importants tant le combat final pourra être frustrant sans l’avoir augmentée.
Une direction artistique quadrichromique
Si le terme peut paraître barbare, la quadrichromie est le principe de l’utilisation de quatre couleurs chacune plus ou moins nuancées. Les éléments bleu représentent Tabby et ses alliés, le rouge un danger et les deux autres couleurs changent selon votre environnement. Là où Return of the Obra Dinn utilisait une bichromie très détaillée, KUNAI et ses quatre couleurs sont dans un style pixel art mais qui n’enlève rien à la beauté visuelle. La qualité des animations et la fluidité globale du jeu sont pour beaucoup dans l’appréciation de la réalisation.
Côté sonore nous sommes sur de la Chiptune de bonne facture, un style musical qui colle parfaitement avec la nervosité du titre mais également avec son apparence graphique pixel art.
Un avis plutôt positif sur ce titre
Chose toujours importante à noter, KUNAI est disponible en français, ce qui est très appréciable car rempli de notes d’humour et de beaucoup de références à la culture geek. Avec sa durée de vie de 6 à 8 heures, KUNAI saura vous proposer un challenge court pour ne pas s'étaler en trop de sessions de jeux. La difficulté est suffisante pour ne pas devenir trop frustrant, sans compter le boss de fin si vous n’avez pas récupéré beaucoup de quarts de cœur.
Même si l’histoire est, somme toute, assez classique dans son essence, le but du jeu est surtout de proposer un gameplay simple et efficace tout en sachant se différencier des autres. Les parts graphiques et sonores participent pour beaucoup à l’appréciation de KUNAI et au flow que Turtleblaze a voulu y insuffler !