Minecraft - Comment jouer avec ma fille m'a fait apprécier ce jeu

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Mon vécu sur Minecraft avant juillet 2020

J’ai fait partie des acheteurs de Minecraft dans sa version Alpha, quand la barre de faim n’était pas encore présente. Mais mon expérience s’est limitée à faire quelques cabanes de pierre sans vraiment de but avant d’arrêter. Suite à des vidéos de personnes connues sur Youtube, j’ai tenté à plusieurs reprises de m’y remettre mais sans vraiment réussir à prendre le train en marche. J’ai cependant beaucoup apprécié regarder toutes ces vidéos et en regarde encore aujourd’hui.

Tout d’abord avec la longue série de vidéos de Fanta et Bob (chaine que Bob tient seul maintenant), quelques années plus tard j’ai découvert ZeratoR et ai suivi les vidéos qu’il a fait avec Fukano pour enfin arriver à la récente série de Wankil Studio. Toutes ces heures de vidéos m’ont permis de voir les possibilités de ce jeu. Avec les années j’ai même pu suivre, a minima, les différentes mises à jour. Tout un bagage de connaissances que je n’arrivais pas à exploiter pour une raison simple, le point commun entre ces séries est qu’ils sont toujours au moins deux à jouer, ce qui donne une autre vision de ce bac à sable au grand potentiel.

Après le rachat sur PS4 pour jouer avec ma fille

On en vient maintenant à ce mois de juillet 2020. Entre la fin de ma partie de The Last of Us: Part II et en attendant Ghost of Tsushima, je cherchais un jeu que je pouvais faire avec ma fille de 4 ans, du moins qui ne montre pas de nombreuses morts humaines ou de monstres trop réalistes. N’ayant plus d’ordinateur, je me suis tourné vers la version PS4 de Minecraft, d’autant qu’il offre la possibilité de jouer en Split Screen.

J’ai commencé, avec elle me regardant, en mode créatif. Nous avons trouvé une petite île sur laquelle j’ai entamé la construction d’une maison sur la plage, petit coin joli pour lui montrer les bases du jeu. Quand vint le moment où elle dormait (enfin !), je me suis dis “pourquoi pas tenter en mode survie de mon côté ?”, histoire de pouvoir m’occuper sans un autre jeu à portée. Je me suis installé dans un village abandonné près du point d’apparition, j’ai sécurisé une petite maison et ai commencé à miner, c’est là que toute mon expérience de jeu a changé.

Le début de ma folie des cubes

Le lendemain, avec du sommeil en moins, j’ai pu montrer à ma fille ce que j’avais réalisé. J’ai agrandi la maison pendant la nuit, installé le nécessaire de survie, commencé à faire un petit champ de blé, miné durant de longues heures. Nous avons parcouru les alentours, elle toujours en observatrice, et elle m’a demandé d’elle-même si on pouvait ramener les vaches à la maison. C’était le début de notre ferme animalière.

Après l’enclos des vaches est arrivé celui des moutons, puis des poules et enfin des cochons. Le soir, quand elle se couchait, j’ai continué d’améliorer la maison, plus spacieuse et avec des pièces thématiques. Je me suis amusé à créer tout une salle pour l’enchantement, un endroit spécifique pour le craft, et, ma petite surprise, un lit pour elle (on ne dirait pas comme ça mais c’est un vrai cadeau à ses yeux).

Nous avons ensemble été dans le Nether, avec les Ghast qu’elle me demande toujours d'aller voir qu'elle appelle “les méduses qui pleurent”, elle m’a vu redécorer toute la maison en mode survie (sauf la grande carte où je me suis mis en créatif pour aller plus vite et ne pas la lasser) et bien d'autres choses. Au moment où j’écris ces lignes, j’ai trouvé le portail de l’Ender, il ne me reste qu’à faire des yeux d’Ender pour le traverser et combattre le Dragon, avec elle, le Wither viendra après.

Minecraft est un jeu qui permet d’apprendre

Ayant un énorme attrait pour les jeux vidéo, d’où ma présence en tant que rédacteur sur Jeu.Video, il me semblait normal de partager ma passion avec ma fille. Avec Minecraft, je peux lui montrer les capacités créatives des jeux vidéo. Ce n’est pas mon premier coup d’essai, elle joue aux niveaux que j’ai pu lui créer sur Super Mario Maker 2 ou alors toute seule à Pokemon Let’s Go.

Mais Minecraft a cette capacité à être suffisamment irréel, grâce à sa direction artistique cubique, tout en permettant de comprendre des choses de la vie réelle. Ce qui nous paraît normal peut être un concept abstrait pour les enfants. Le cycle jour/nuit par exemple peut ainsi être constaté, montrer que les carottes, betteraves, patates, poussent dans la terre qu’il faut labourer et mettre de l’eau proche pour les faire pousser. Par contre j’ai esquivé la question “En vrai, les vaches elles font comment pour faire des bébés ?”, on va attendre un peu pour ça.

Les monstres comme les zombies, creepers et autres squelettes ne sont que des formes cubiques qui ne font pas peur, ils ne sont pas réels ni même réalistes. De plus, nous n’avons pas encore essayé, mais il est possible de jouer sur le même écran mais dans deux modes de jeu différents. Quand je lui prêterais une manette pour jouer avec moi, elle sera en mode créatif afin de ne pas avoir le stress de la faim ou des ennemis, mais pourra tout de même m’accompagner et s’essayer aux contrôles d’un jeu à la première personne plus compliqué qu’un plateformer 2D.

Un jeu bien meilleur en multijoueur

Ce qu’il en ressort de mon expérience, c’est que ce jeu aux capacités innombrables prend toute sa valeur quand il est joué avec quelqu’un, peu importe l’âge. Même si la plupart du temps j’étais seul, profitant de la nuit pour améliorer ce qui est devenu notre base, je ne jouais pas pour moi, mais pour ma fille. Pour lui montrer les capacités de divertissement et ludiques de notre grande passion.

Un jour, peut-être me dira-t-elle qu’elle n’aime pas les jeux vidéo et je l’accompagnerais dans sa passion du mieux que je peux, mais mon grand espoir est que nous puissions un jour jouer ensemble sur les derniers jeux sortis avec de la coopération, partager ensemble de nouveaux horizons et de nouvelles histoires, bien installés dans notre canapé. En attendant je vous laisse, j’ai des perles de l’Ender à récupérer.