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Une Gameuse, une histoire : Kayane, joueuse professionnelle et animatrice

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Une Gameuse, une histoire continue ! Une grande partie de nos interviews précédentes, que ce soit dans cette série ou dans A la rencontre des Gamers, la nommaient en tant que joueuse à suivre, la voici enfin ! Aujourd’hui, nous vous proposons de découvrir Kayane, joueuse professionnelle, animatrice, et icône féminine de la communauté gaming francophone, que nous avons pu rencontrer lors de la 18e édition de Japan expo. P1010312
  • Peux-tu te présenter ?

Je suis Kayane, joueuse professionnelle de jeux de combat et animatrice sur Game One. Je participe à des tournois depuis l’âge de 9 ans et j’ai accumulé plus de 53 podiums qui sont inscrits dans le Guiness World Recods.
  • Comment es-tu entrée dans le monde des jeux vidéo personnellement parlant ?

Je suis arrivée dans les jeux vidéo lorsque j’avais 4 ans, et je jouais à Tetris. A 7 ans, je jouais à des jeux de combat. C’est mes frères qui m’y ont initiée. Ils jouaient entre eux et j’avais envie de faire comme eux, de jouer avec eux pour partager une activité ensemble. Au final, je me suis prise d’amour pour les jeux vidéo.
  • Énormément de personnes te connaissent pour ton métier d’animatrice sur Game One. Comment en es-tu venue à y travailler ?

Au départ, j’étais connue dans la communauté des jeux de combat et en conventions parce que je faisais beaucoup d’animations quand j’étais petite, et d’ailleurs j’en fais encore aujourd’hui. En faisant des tournois et en étant crédible et légitime dans ce milieu, en faisant aussi pas mal de palmarès, Game One m’a contactée pour travailler avec eux. Ils ne savaient pas encore ce que je ferai, que ce soit une chronique, une animation d’émission ou que je sois présente seulement en tant qu’invitée. Lors d’un rendez-vous, j’ai parlé d’e-sport, ça les a intéressés et c’est comme ça qu’on travaille ensemble depuis 2013 !
  • Quels furent ton premier jeu vidéo et ta première plateforme ?

Mon tout premier jeu vidéo doit être Tetris sur Game Boy, à 4 ans. C’était vraiment les débuts ! Après, je me souviens surtout de la Nintendo 64, de la PlayStation 1 où je jouais beaucoup à Soul Blade, aux RPG comme Valkyrie Profile, ou à Tekken 5, Final Fantasy 7, Star Ocean 2…. C’est des jeux sur lesquels j’ai passé beaucoup de temps. Et ensuite, il y a eu la DreamCast sur laquelle j’ai beaucoup joué à SoulCalibur 1.
  • Quel est ton meilleur souvenir lié aux jeux vidéo ?

Je pense que c’est quand j’ai découvert SoulCalibur 1. J’ai été prise d’amour pour un personnage qui s’appelle Xianghua, une combattante chinoise. C’est elle qui m’a vraiment fait aimer les jeux de combats. Avant, mes frères me faisaient essayer Tekken mais je n’avais pas accroché au début, je trouvais ça trop rigide. Et SoulCalibur a vraiment été mon gros coup de cœur. Je m’amusais à changer les introductions où on pouvait changer la place des personnages. On pouvait mettre Voldo à la place de Sophitia qui, du coup, faisait une pose très girly. Ça m’amusait vraiment, à 7 ans, de faire ça. Tous les moments que j’ai passés sur ce jeu sont pour moi parmi mes plus importants.
  • Et quel est ton meilleur souvenir de tournoi ?

Kayane Photo issue du Facebook officiel de Kayane

Quand j’avais 12 ans, j’ai participé à un tournoi et je suis allée jusqu’en finale contre Dan qui était le champion invincible sur SoulCalibur 1 et 2. C’est la première fois que je l’ai battu au score de 10 à 5 alors qu’il menait 5 à 1. J’ai vraiment pris sur moi pour me remettre en question, c’était la première fois que je jouais sans mon grand frère à côté de moi pour me conseiller et me soutenir. A ce moment, j’avais vraiment l’impression d’avoir gagné par moi-même, sans l’aide de mon grand frère. C’était ma grande fierté et mon premier chèque de 1500€. Je n’avais même pas de compte en banque, j’avais dû demander à ma mère de le mettre sur le sien (rires). C’était ma première grosse victoire, personne ne l’attendait, personne ne pensait que j’allais gagner. Il n’y avait que moi pour y croire. J’étais vraiment contente.
  • Quel sont tes jeux et saga préférés et ceux que tu maudis le plus ?

Mes jeux préférés sont SoulCalibur 1 et 2, je n’arrive pas à choisir entre les deux parce que j’ai vécu des moments très différents sur chacun d’eux durant des tournois. J’aime aussi beaucoup Final Fantasy. C’est ma saga préférée en dehors de SoulCalibur. J’aime plus particulièrement le 7 et le 10. Pour les jeux que je maudis, je dirai Counter Strike ! A un moment donné, j’étais très orientée sur les jeux de combat. Vers l’âge de 14 ans, j’ai fait partie d’une équipe qui s’appelle Against All Authority, plus connue sous le sigle aAa et qui existe toujours. Les amis que je me suis fait dans cette équipe étaient des joueurs de Counter Strike donc j’ai essayé de m’y mettre. Je n’ai pas du tout accroché parce que dès que je me faisais Headshot, ça m’énervait, je rageais énormément ! C’était une rage vraiment intense (rires). Quand tu rages à chaque kill, c’est horrible. C’est le genre de jeu où dès que je respawn quelque part, je me fais tuer. Donc forcément, j’ai de mauvais souvenirs dessus (rires).
  • Qu’est-ce que les jeux vidéo et les tournois t’ont apporté dans la vie ?

Ça m’a tout apporté. Ça m’a apporté des amis. Je suis aussi liée à mes frères par les jeux vidéo, on a vécu tous nos meilleurs moments grâce à ça et aux tournois. Ça m’a permis de m’intéresser à d’autres cultures, aussi. A partir de 12 ans, j’ai voulu apprendre l’anglais et être bilingue parce que je rencontrais des joueurs étrangers qui venaient en France pour jouer, je jouais contre eux, ils avaient l’air très sympa mais je ne pouvais pas leur parler parce que je ne connaissais pas l’anglais. Ça m’a beaucoup frustrée et après ça, au collège, quand on a eu des cours d’anglais, j’étais à 300% parce que mon but était de pouvoir communiquer avec ces joueurs-là. Je pense que quand on est enfant, on n’a pas tellement l’opportunité et la chance de rencontrer des personnes étrangères, à moins de voyager. Là, j’avais une vraie raison d’apprendre l’anglais : communiquer avec les joueurs que je rencontrais. Les jeux m’ont donné envie de m’intéresser aux autres, de communiquer avec eux dans d’autres langues. Ils m’ont aussi appris à connaître plein d’émotions, que ce soit la rage de vaincre, la déception de perdre, les remises en question constantes et la cohésion d’équipe. Les tournois en équipe m’ont permis de prendre conscience de mes faiblesses et de mes forces, d’être compréhensive envers les autres.
  • Ce n’est pas trop dur d’être une des rares femmes dans ce milieu compétitif qui, même s’il s’ouvre, reste majoritairement masculin ? En particulier quand tu étais plus jeune.

Kayane Kayane lors de l'event Final Fantasy Dissidia à Japan Expo 2017

Quand j’étais jeune, le problème était surtout mon âge. Ce n’était pas le fait que je sois une fille. En fait, il y avait une combinaison des deux qui fait que ce n’était pas simple. J’ai commencé vers les années 2000. En 2000, les événements physiques liés aux jeux vidéo venaient de se créer, on n’avait jamais vu d’enfants dedans. J’étais la première qui cumulait le fait d’être une gamine et une fille. Ce qui était compliqué, c’était de montrer que je n’étais pas juste un enfant qui voulait se montrer et faire n’importe quoi. J’étais vraiment là pour jouer et me prouver que j’avais assez d’entraînement pour être forte sur le jeu et gagner. C’est comme ça que je suis venue et comme ça que je me suis faite respecter. Au début, c’était compliqué parce qu’on me sous-estimait. On pensait que j’étais là pour jouer. On me disait de retourner dans la cour de récréation, de jouer à la poupée… des choses comme ça. Après, ils m’ont acceptée, je me suis fait de bons amis et j’ai fait parties de quelques équipes. Finalement, ce sont les premiers pas qui étaient difficiles, mais après ça s’est bien passé.

            Ça a dû leur faire tout drôle qu’une petite fille les batte alors qu’ils te disaient de retourner jouer aux poupées !

Au début, ils n’y croyaient pas. Ils pensaient que j’avais un Action Replay pour tricher, mais ils ne pensaient pas que c’était la petite gamine de 9 ans qui était en train de jouer. Et au final, si ! (rires) Après, ils s’y sont fait. Ce n’était pas juste une petite victoire comme ça, par chance. Ça s’est fait pendant des années, c’était le fruit de l’entraînement. J’ai pu prouver que l’âge et le sexe n’empêchaient pas le talent.
  • De plus en plus de femmes montrent qu’elles jouent aux jeux vidéo. Ça se ressent et se voit dans les événements, les tournois, les plateformes de vidéo et même directement en jeu. Qu’en penses-tu ?

Evidemment, je suis très contente de voir de plus en plus de filles jouer, et surtout se montrer. Ce n’est pas facile de se montrer quand on est dans un monde majoritairement masculin, qu’on ne connaît personne. Par exemple, je trouve ça déjà super intimidant de s’inscrire dans un club de sport et d’y aller alors qu’on ne connaît personne, surtout quand il y a des initiés qui sont là depuis longtemps et que nous on découvre. Ce premier pas est encore plus dur à faire dans le monde du jeu vidéo. Il y a tellement de choses qui se disent sur les joueuses, sur le fait que si on est là ce n’est que pour trouver un petit copain ou pour se montrer, se mettre en valeur… Alors qu’au final on s’en fiche, on veut juste jouer !! C’est ça que les gens ne comprennent pas, des fois. Ils ont l’impression qu’on exploite « nos atouts » pour se faire bien voir, pour avoir des choses en plus que les hommes ne pourraient pas avoir. Je trouve ça un peu facile de dire qu’on n’est pas là pour le jeu vidéo alors que si. Je trouve ça très bien de voir de plus en plus de filles qui font abstraction de tout ça et qui se montrent quoiqu’en disent les gens. Au final, ce qu’ils disent, on s’en fiche ! Les gens qui disent ce genre de choses en ligne ne sont pas là en vrai. Ce sont seulement des gens qui trollent sur internet et qui ne se montrent pas en vrai. Ils n’ont même pas ce courage-là, de venir et de s’intégrer. Ce genre de personne, on devrait vraiment les ignorer et ne pas avoir peur.
  • Que penses-tu de la représentation actuelle des joueuses que ce soit dans les jeux, sur les plateformes vidéos ou même en tournoi ?

Il y a plusieurs écoles. Il y a des jeux qui vont mettre des personnages féminins très sexualisés, comme par exemple le jeu de combat Dead or Alive qui possède un opus où on peut jouer au volley avec les filles de la saga. Je trouve que c’est vraiment dommage de faire ce genre de jeux. Dead or Alive est un excellent jeu de combat, très accessible, très beau, avec des personnages aussi bien féminins que masculins qui sont classes et bien faits. Créer un jeu autour des filles pour les sexualiser davantage et attirer un certain public va le décrédibiliser. Ça donne l’impression que le jeu de base est seulement pour les hommes alors qu’il s’adresse à tous. Le problème est qu’en le sexualisant, quand on dit qu’on est un joueur de Dead or Alive, les gens vont penser aux personnages féminins, aux seins, alors qu’il y a tout un univers autour. Ça rebute beaucoup de gens alors que c’est un des deux jeux, avec SoulCalibur, sur lesquels j’ai commencé. D’ailleurs, ça surprenait pas mal de gens de me voir dessus parce que j’avais 9 ans. Mais justement, à cet âge on ne fait pas attention à ce genre de choses, à la sexualisation des personnages. Moi, j’étais ravie de pouvoir jouer des personnages féminins qui sont beaux et avec lesquels je pouvais m’amuser. C’est ça qui m’a fasciné dans ce jeu. Mais en grandissant, j’ai pu voir qu’il y avait pas mal de polémiques autour de ces personnages. Et à côté de ça, on peut voir de plus en plus de personnages féminins forts, comme on a pu le voir avec Horizon Zero Dawn, Beyond Two Sould… Je pense que ça donne vraiment une bonne image à la fois des personnages féminins qui sont souvent sexualisés, mais aussi des joueuses. On va mettre en avant le caractère des personnages, leurs émotions, le fait d’être femme dans un monde où on va évoluer en tant que femme forte. Ce sont des personnages qui n’auraient pas pu être des hommes parce que toute l’histoire est centrée sur le fait que ce soient des femmes. On n’a pas la même façon d’appréhender des situations, de réfléchir ou même d’exprimer ses émotions, et je trouve ça bien de le montrer dans ces personnages qui, aujourd’hui, sont crédibles, et sortent la femme de leur image d’objet sexuel et qui la représentent vraiment.  Je suis vraiment ravie de voir ce changement qui s’effectue aujourd’hui dans les jeux vidéo. En tournois, je trouve qu’il y a beaucoup plus de femmes qui viennent, même s’il y a toujours des commentaires. Des fois, les hommes ont l’impression de faire bien en disant « Ah t’es forte pour une fille ! ». Ça veut dire quoi ça ? Parce que je suis une fille, tu dois minimiser mon niveau ? Ce genre de commentaires sont devenus la norme pour certains alors que ça ne devrait pas. Dans les jeux vidéo, le physique ne devrait pas rentrer en compte. Mais de plus en plus d’hommes prennent notre défense et je trouve ça bien. Il y a eu la médiatisation de pas mal d’affaires sur des filles qui se font harceler, qui se prennent des commentaires vraiment méchants.

             Il y a quelques temps, tu avais d’ailleurs partagé une affaire sur une joueuse pro qui était dans une gaming house avec son équipe, pour s’entraîner, et qui se faisait harceler par son manager.

Oui ! Elle se faisait harceler, et les organisateurs ne disent rien… Je pense que plus les filles parlent, mieux c’est pour nous. Si les gens ne savent pas ce qu’on vit, ils ne peuvent pas l’imaginer. C’est trop dur de se mettre à notre place, donc quand on met en évidence ce qu’on vit et qu’on le prouve, les autres réalisent et se disent « Ah tu dois faire face à tout ça… » et ils vont nous soutenir davantage. Finalement, ce sont ces encouragements-là qui nous font plaisir et nous font passer outre les situations difficiles qu’on peut avoir en tant que joueuses.

Kayane Photo issue du Facebook officiel de Kayane

  • As-tu des joueuses à suivre à conseiller à nos lecteurs ?

Mon amie Carole Quintaine que je trouve formidable. Elle est l’exemple même d’une personne que beaucoup de troll, de stream monsters ne veulent pas voir dans ce milieu parce qu’elle a une un passé dans lequel elle a fait de la télé réalité. Les gens disent que ce n’est pas noble, que parce qu’elle a eu un passé autre que les jeux vidéo, elle ne devrait pas être joueuse. Mais si, tout le monde peut être joueuse, ou même joueur tout court. Elle a un talent journalistique génial, elle a une belle plume. Je ne dis pas ça parce que c’est mon amie mais parce que j’apprécie avant tout de lire ses articles. Même en vidéo, elle s’exprime très bien. C’est rare de pouvoir s’exprimer aussi bien à l’oral et à l’écrit. Elle sait chercher les informations intéressantes, les partager… C’est vraiment un exemple à suivre. En joueuse, il y a aussi Dina, la championne de Just Dance, qui est aussi super. C’est une fille qui vit à fond sa passion et c’est ça qui est bien. Il faut des gens qui ne s’arrêtent pas aux commentaires que l’on trouve sur internet, et qui savent vivre leur passion à fond, qui se donnent à 300%. Elle, elle peut danser sous 40 degrés avec tout le monde de Japan Expo autour d’elle, elle s’en fiche ! Elle peut dégouliner de partout parce qu’il fait trop chaud mais ça ne va pas l’empêcher de danser durant des heures parce que ce qui l’anime, c’est vraiment la passion du jeu. Elle ne va jamais se plaindre. Pour moi, c’est aussi un modèle à suivre.
  • En plus des tournois, tu fais aussi des streams sur Twitch et des vidéos sur YouTube. As-tu des conseils pour des personnes qui voudraient se lancer sur ces plateformes, comme toi ?

Sur YouTube, il y a tellement de choses qui se sont faites. Etant-moi-même sur la plateforme, j’ai cherché ce que je pouvais faire pour me mettre dedans et faire quelque chose de différent des autres vidéastes. Je n’avais pas envie de faire de la reproduction. Je me suis demandé ce que je pouvais apporter. Et au final, j’ai acheté une caméra, je l’ai posée, et j’ai commencé à parler, m’exprimer sans prendre de notes. Je suis rendue compte que ce qui plaisait aux gens, c’était que je donne mon avis, que je parle de ce que j’aime sans langue de bois, que j’apporte mes conseils sur des jeux de combat... Pour les personnes qui souhaitent s’y mettre, il faut tout simplement faire ce que votre instinct vous dit de faire. Il ne faut pas copier les autres en se disant « c’est ce qui marche en ce moment, donc je le fais », parce qu’au final, à copier les autres, on fera toujours moins bien. Donc autant faire ce qui nous vient à l’esprit ! Et même si l’on n’est pas sûr que ça marche, si on n’essaie pas, on ne peut pas savoir. Moi, à chaque fois, je sors du contenu que j’ai envie de faire, même si je ne suis pas sûre que ça intéresse des gens. Je me dis qu’au final, ce n’est pas grave parce que je le fais d’abord pour moi, ensuite je le partage, et si ça se trouve des gens avaient envie que j’en parle sans que je le sache. Il y a beaucoup de gens silencieux sur YouTube. Même de mon côté, il y a plein de personnes que j’admire, que je ne like pas forcément et dont je ne commente pas forcément le contenu. Au final, il y a plein de contenu qu’on peut faire au feeling, tout simplement. On espère que ça va intéresser des gens, on le fait et on le partage Que ça marche ou pas, ce n’est pas grave. Parce que le pire, c’est de regretter. Si on ne fait rien, on finit par se dire tout le temps « j’aurai dû le faire ». Après, on va toujours voir des gens qui vont le faire à notre place, et pour qui ça marche, alors qu’on a eu l’idée avant. Mais qui peut savoir qu’on a eu cette idée si on ne le fait pas ? Pour moi, c’est vraiment l’action qui prime sur tout le reste. Il faut faire les choses, se lancer, ne pas avoir peur. De toute façon, les gens qui critiquent sont souvent ceux qui ne font rien. Il se permettent juste de critiquer, de commenter pour nous descendre juste parce qu’eux n’ont pas osé le faire.
  • Un mot de la fin ?

Restez qui vous êtes, n’essayez pas de ressembler à qui que ce soit d’autre. Il faut rester authentique. C’est le problème avec Internet qui se développe tellement. Sans vouloir être méchante, je vois énormément de critiques et de commentaires qui ont pour seul but d’être blessants, pour se faire lire, provoquer une réaction… Le gens font ça juste pour se sentir exister. Mais il y a d’autres façons positives d’exister. Ce n’est pas en trollant, en étant méchant, mais en essayant d’aborder quelque chose de positif autour de soi. Ça peut être la famille, les amis, ou même les lecteurs et les lectrices. Tous ceux que vous pouvez toucher, au final ! Et je pense que les gens ne comprennent pas qu’ils peuvent vraiment apporter quelque chose, et des fois ça se résume à de la méchanceté et de la violence gratuite. Je voudrais dire aux gens de jamais tomber dedans, de ne jamais rentrer dans ce jeu de critique facile sans fondements derrière. On peut critiquer, mais des fois on voit juste une phrase écrite simplement pour blesser. Ça ne fait avancer personne, même la personne qui critique. J’aimerai vraiment transmettre aux gens que le fait d’être positif est la meilleure façon pour nous de faire avancer les choses, que ce soit dans les jeux vidéo ou autre. Je le vois autour de moi, rien qu’un commentaire peut faire plaisir. Même moi, je me force à dire de plus en plus ce que je pense des gens, et ce que je pense au fond de moi mais que je ne dis pas. Parce que quand je reçois un commentaire positif, ça peut faire ma journée ! Donc des fois, c’est dommage de garder pour soi. Il faut donc dire ce qu’on pense tant que c’est fondé et que ça peut apporter quelque chose de constrictif. Et surtout, si c’est positif, il ne faut pas hésiter à le dire et le faire parce que ça peut être un rayon de soleil pour une personne. Pour un jour, certes, mais c’est déjà bien. Il faut le faire : c’est gratuit et facile ! (rires) Kayane Vous pouvez retrouver Kayane sur son site internet, son Twitter, sa page Facebook, son Instagram, ses chaînes Twitch et Youtube ainsi que sur Game One !