The Callisto Protocol : l'enfer sur Callisto
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The Callisto Protocol est un survival horror (jeu d'horreur) d'action à la troisième personne développé par le studio californien Striking Distances. Il est sorti le 2 décembre sur PC, Playstation 4 et 5 et Xbox Series.
Une prison infernale et angoissante
Dans le futur, vous êtes Jacob, un livreur de l'espace qui fait la mauvaise rencontre de Dani une terroriste qui tente d'aborder votre vaisseau. Alors que l'accostage se passe mal le vaisseau se crashent sur le satellite Callisto. Jacob et Dani sont immédiatement arrêtés et emprisonnés dans l'impressionnante prison Black Iron qui s'avère être le siège d'expériences médicales bizarres.
Black Iron est une prison monumentale et inextricable. Mais, quand des monstres s'y réveillent et la mettent à feu et à sang, c'est l'occasion de se faire la malle, ou du moins d'essayer... Black Iron est un dédale profond et haut qui regorge de recoins et alors que le bâtiment est en train de tomber en ruine, vous allez devoir vous faufiler dans la pénombre en silence et vous battre contre d'immondes créatures de trois mètres de haut, entre autres. Je déconseille ce jeu aux claustrophobes, car souvent Jacob manquera d'espace et sera confiné en cherchant une sortie ou des ressources. C'est très réussi, puisqu'on se sent fréquemment oppressé. D'autres éléments du jeu participent à la montée de la tension dans The Callisto Protocol : l'épisode de la tempête où l'on avance très péniblement et la traversée périlleuse du pont ou encore la chute gravitationnelle. On est toujours sollicités et à cran dans le jeu. De plus, on peut ressentir du désespoir et de la solitude sur cette planète désolée. La bande son n'est pas en reste. En effet, elle contribue aussi à l'horreur, mais elle n'est pas toujours fortement présente. Elle vient plutôt rythmer les grosses séquences de combat. Il n'y a pas beaucoup d'interactions avec les PNJ (personnages non jouables). Seul Elias nous guide un peu. Et, au début, on peut le prendre comme un manque. Mais après réflexion, je trouve que les choses sont bien faites. En effet, ce choix de scénario accentue la solitude du joueur. J'ai regretté un peu la longueur et la facilité des QTE (Quick Time Event ou événement de temps rapide). Certes, ce n'est pas un jeu à QTE. Pourtant ce côté du gameplay aurait pu être approfondi tout comme l'utilisation de l'objet GRP, un gant qui permet de manipuler les champs gravitationnels et donc les objets et les monstres que l'on peut envoyer voler, mais qu'on n'utilise pas très souvent par rapport aux armes et au bâton électrique (qui d'ailleurs ne fait que taper les monstres sans les paralyser).
La violence et l'horreur organique à leur paroxysme
D'entrée de jeu, The Callisto Protocol annonce la couleur (rouge sûrement car du sang, il y en a à profusion) ! Vous lancez le jeu et dans le menu principal aux titres minimalistes, il y a un aperçu des couloirs de Black Iron. Sols et murs sont couverts de sang. Un morceau de jambe décharné, puis des morceaux de corps difformes à vifs...
The Callisto Protocol ne fait pas dans la dentelle, c'est violent, gore et encore violent puis encore gore. Si bien que je vous déconseille de manger en y jouant. Avec l'ambiance oppressante très réussie, les concepteurs du jeu ont aussi beaucoup insisté sur la violence brute ainsi que le gore, le sale et le laid.
La violence, qui pourra au début surprendre dans The Callisto Protocol, constitue un ensemble d'éléments rendant un tout difficile et enragé qui rappelle un peu Doom parfois, la surenchère en moins. Les assauts rapides et extrêmement brutaux des bestioles, la mort d'Elias, la façon dont on arrache les puces des nuques des employés décédés, la solitude, la pénombre...
Le jeu est très body horror (ou horreur organique un peu à la Alien). Les monstres sont très laids et pleins de substances inconnues, mais qu'on n'aimerait pas toucher. Il y a dans ce jeu des hectolitres de sang. En guise de peinture pour les murs, sur vous, ça gicle quand vous tirez !
Vous allez penser que tout cela est trop. Mais non. Souvent, on avance dans des endroits à demi-eclairés et on a le choix d'observer ou non l'horreur avec notre lampe torche.
The Callisto Protocol : un jeu auquel on jouera de préférence sur une console next-gen
Ce n'est pas que pour le rendu graphique que je vous conseille de jouer à ce jeu sur de la next-gen mais aussi pour les bugs que j'ai pu rencontrer durant mon périple. En effet, certaines cinématiques ne se lancent pas après une défaite, des portes ne se dévérouillent pas. Du coup, on est obligé de relancer une sauvegarde... Globalement, sur PS4 il y a malheureusement un manque de fluidité surtout dans la première moitié du jeu (ou alors j'ai fini par m'y habituer).
La vidéo ci-dessus est un comparatif graphismes et performances des versions PS4 et PS5 de The Callisto Protocol. La bête de Sony magnifie les graphismes. Le Ray Tracing ça change tout ! Les temps de chargements y sont aussi anecdotiques.
Pour conclure
J'ai beaucoup apprecié le premier jeu de Striking Distance et il me tarde de jouer à Dead Space puisqu'un des dévelopeurs de The Callisto Protocol a co-créé Dead Space.
C'est un jeu qui va droit au but avec une "petite" durée de vie de 15 heures environ. Il réussit à angoisser grâce à sa direction artistique et à son game design bien pensé. Cependant, n'y jouez pas sur PS4 car le jeu est trop lourd pour l'avant dernière de Sony.